En bronze dans un contre-la-montre individuel remporté par l'étonnant Tobias Foss, Remco Evenepoel rumine encore son échec. Le prodige belge visait clairement l'or, au sortir d'une Vuelta qu'il a dominée. Sa performance a évidemment soulevé des questions sur son état de forme, alimentant la discussion sur la lutte de pouvoir interne entre lui et son compatriote Wout van Aert.
Avec Evenepoel et Van Aert, le grand chasseur de classiques, l'équipe belge dispose en effet de deux coureurs d'exception dans ces Mondiaux. Un luxe qui peut aussi poser des problèmes lorsqu'il s'agit pour les deux Flamands de faire cause commune le temps d'une course, comme ce sera le cas dimanche.
Apprendre de ses erreurs
Ce qui n'est pas une évidence pour ces deux hommes ambitieux au caractère bien trempé. Surtout après l'expérience des championnats du monde disputés dans les Flandres l'année dernière, qui s'était soldée par une catastrophe. Grands favoris, les Belges, qui avaient désigné Van Aert comme leader, s'étaient fait piéger, manquant même le podium dans une course remportée par le tenant du titre Julian Alaphilippe.
"Nous avons appris de nos erreurs de l'année dernière. C'est mieux d'avoir Remco comme co-leader. Cette année, nos adversaires devront se méfier de deux Belges et non d'un seul", assure Van Aert, qui a même renoncé au contre-la-montre pour tout miser sur la carte des courses sur route.
Suisses en embuscade
Sur les 270 km du parcours, Van Aert et Evenepoel auront du pain sur la planche, et la concurrence s'annonce rude. Parmi les autres candidats au podium, on compte certainement, outre le double vainqueur slovène du Tour de France Tadej Pogacar ou le local Michael Matthews, des coureurs comme Néerlandais Mathieu van der Poel.
L'équipe de Suisse, composée de 6 membres parmi lesquels le "joker" valaisan Simon Pellaud, tentera de flairer les bons coups comme elle avait si bien su le faire en 2019 (bronze pour Stefan Küng) et en 2020 (bronze pour Marc Hirschi). Küng assure avoir les jambes pour tenir la distance. Stefan Bissegger et le prometteur Mauro Schmid peuvent quant à eux faire parler leurs qualités de finisseur.
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ats/jbal
Les Néerlandaises au-dessus du lot?
Emmenées par la triple championne du monde Marianne Vos, les Néerlandaises semblent en mesure d'imposer leur puissance collective lors de la course en ligne samedi. Un point d'interrogation subsiste concernant l'état de forme de la grande dame de la saison Annemiek van Vleuten, victime d'une lourde chute lors du contre-la-montre par équipe mixte de mercredi qui a entraîné une fracture du coude non déplacée. Elle sera bien au départ, mais tiendra-t-elle la distance?
La Suisse a deux atouts majeurs à jouer: la Genevoise Elise Chabbey, qui tient la grande forme, et la Bernoise Marlen Reusser, en bronze sur le contre-la-montre individuel. Toutes deux ont cueilli l'or dans le chrono par équipe.
Le programme (heure suisse)
Samedi 24:
00h00: course en ligne M19 dames (67,2 km)
04h25: course en ligne élite dames (164,3 km)
Dimanche 25:
02h15: course en ligne élite messieurs (266,9 km)
La sélection suisse élite
Course en ligne M: Stefan Bissegger (1998/Felben-Wellhausen), Silvan Dillier (1990/Ehrendingen), Stefan Küng(1993/Frauenfeld), Fabian Lienhard (1993/Steinmaur), Simon Pellaud (1992/Chemin), Mauro Schmid (1999/Steinmaur)
Contre-la-montre M: Bissegger, Küng.
Course en ligne D: Elise Chabbey (1993/La Croix-de-Rozon), Elena Hartmann (1990/Baar), Nicole Koller (1997/St. Gallenkappel), Marlen Reusser (1991/Hindelbank), Noemi Rüegg (2001/Oberweningen)
Contre-la-montre D: Hartmann, Reusser.