Le groupement des équipes du ProTour (IPCT) a annoncé mercredi
avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le conflit qui
touche Paris-Nice, organisé à partir de dimanche prochain.
"Un contexte d'extrême urgence"
Le TAS a été saisi, «dans un contexte d'extrême urgence», d'une
demande d'arbitrage afin de décider si les équipes (et leurs
coureurs) «sont en droit de participer à Paris-Nice sans s'exposer
à des risques de sanctions».
L'Union cycliste internationale (UCI) a menacé les coureurs et les
équipes de sanctions si elles participaient à Paris-Nice, une
course organisée par ASO (Amaury Sport Organisation) qui l'a placée
sous l'égide de la fédération française.
L'IPCT protège ses membres
«L'IPCT déclare ne pas vouloir prendre parti dans ce conflit
mais doit protéger les intérêts essentiels de ses membres», a
ajouté le groupement d'intérêt économique des équipes qui regroupe
l'ensemble des formations ProTour à l'exception de la Française des
Jeux.
«Dans cette affaire, les équipes et même leurs coureurs se
retrouvent pris entre le marteau et l'enclume», a relevé
l'IPCT.
De graves conséquences
D'un côté, une «non-participation des équipes nuirait très
gravement à leurs intérêts sportifs et économiques et pourrait
entraîner des réactions en chaîne (...) de nature à mettre en péril
leur existence», estime le groupement des équipes.
De l'autre, ajoute-t-il, en signant le contrat de participation
«qui prévoit un cadre réglementaire autre que le cadre UCI», les
équipes «s'exposent à de graves sanctions de la part de l'UCI et
donc à la mise en péril de la suite de leur saison».
L'IPCT, présidée par Patrick Lefevere, s'est prononcée mercredi
matin pour la mise en place d'une médiation entre les parties (UCI,
ASO).
si/mor
ASO, échaudée par l'expérience de l'année passée, a reçu avec réserves mercredi la proposition de médiation sur Paris-Nice entreprise par le groupement des équipes.
"S'il y a une médiation à faire, elle est déjà sur la table", a déclaré le président d'ASO, Patrice Clerc, en faisant référence au compromis qui avait été établi par le secrétaire d'Etat français aux sports, Bernard Laporte, mais refusé ensuite par l'UCI.
Point de désaccord majeur dans le conflit qui oppose ASO (organisateur de Paris-Nice et du Tour de France) à l'UCI, la qualification automatique des équipes ProTour pour le Tour de France pourrait être remise en cause dès lors que les équipes y renoncent comme l'IPCT l'a proposé mercredi matin.
Le président de l'UCI, Pat McQuaid, s'est ensuite déclaré disposé à procéder à une révision de cette règle dans un courrier adressé à Patrick Lefevere, président de l'IPCT.