Alexandre Vinokourov, 35 ans, suspendu un an pour dopage entre
juillet 2007 et 2008, a confirmé au cours d'une interview TV sur la
chaîne belge «Sporza» sa volonté de revenir à la compétition en
2009. L'UCI pourrait toutefois faire appel devant le TAS.
«J'adore le vélo. Je veux revenir parce que je ne voulais pas
terminer de cette manière. Je sens que je peux encore gagner de
belles courses», a-t-il déclaré dans un bref entretien réalisé
à Nice, mais dont la date d'enregistrement «récente» n'a pas été
précisée par Sporza.
Recours de l'UCI
En principe libre de courir à nouveau depuis le 24 juillet, le
Kazakh se heurtera pourtant à un appel devant le Tribunal arbitral
du sport de l'Union cycliste internationale, qui a annoncé samedi
avoir préservé ses droits d'appel contre la sanction limitée (un
an) infligée au coureur.
Pour le président de l'UCI, Pat McQuaid, cité par plusieurs médias
dimanche, Vinokourov ne pourra courir à nouveau qu'après avoir
purgé une suspension de deux ans, conformément aux règlements de la
fédération internationale.
Gagner le Giro
Dans l'interview réalisée avant cette annonce de l'UCI, «Vino»
déclare vouloir courir encore deux ans et «ambitionne pourquoi pas
de remporter le championnat du monde ou le Tour d'Italie». «Je
rêvais de remporter un jour le Tour de France. Cela n'a pu se
faire. Mais le Giro c'est aussi une belle course», a-t-il
indiqué.
Le Kazakh est par contre resté très évasif sur la question du
dopage. Il avait été convaincu de dopage par transfusion sanguine
lors du Tour de France 2007 et exclu aussitôt de la Grande Boucle.
Suspendu un an par sa fédération nationale, il avait alors annoncé
sa retraite. «Cette histoire était bizarre», a-t-il
simplement dit, regrettant que «l'on se serve de son image pour
lutter contre le dopage».
si/alt
Vinokourov chez Astana?
L'interview qui n'a pas été diffusée intégralement n'aborde pas la question de l'éventuelle future équipe du Kazakh, ni de sa condition physique actuelle. Selon le site internet de Sporza, Vinokourov a cependant manifesté sa volonté de réintégrer l'équipe Astana que va rejoindre en 2009 l'Américain Lance Armstrong.
Né au Kazakhstan en 1973, le coureur était devenu une idole dans son pays. Grâce à de très solides appuis politiques et financiers, il avait créé lui-même l'équipe Astana, dont il était le véritable patron avant sa disgrâce. Son principal soutien est le ministre de la Défense Danyal Akhmetov, également président de la Fédération kazakhe de cyclisme.
Le palmarès du Kazakh comprend entre autres succès la Vuelta (2006), Liège-Bastogne-Liège (2005), l'Amstel Gold Race (2003), Paris-Nice (2002, 2003) et trois étapes dans le Tour de France.