Steve Morabito: "Le Giro, c'est une course fantastique où il y a beaucoup de spectacle"

Le Giro fait étape en Valais ce week-end pour la 1re fois depuis 1963 avec une arrivée à Crans-Montana vendredi et un départ de Sierre samedi. Pour mettre sur pied ces deux étapes, les organisateurs ont fait confiance à Steve Morabito. Champion de Suisse en 2018, le Montheysan a disputé 16 grands tours durant sa carrière, qui s'est étendue de 2006 à 2019, au sein des équipes Phonak, Astana, BMC et FDJ.

Le Giro doit être la course la plus dure au niveau du parcours, de la météo et de la temporalité

Le Tour d'Italie garde une place particulière dans son esprit: "Le Giro est une course fantastique où il y a beaucoup de spectacle et de respect des coureurs. C’est toujours un plaisir en tant que cycliste de le faire", s’exclame d’entrée Steve Morabito, même si, pour lui, "ce doit être la course la plus dure au niveau du parcours, de la météo et de la temporalité". Grimper des montagnes au mois de mai n'est en effet pas toujours chose aisée.

Un seul suisse en lice

Le Valaisan conserve une quantité de souvenirs épiques, précisément en raison de cette difficulté: "Des étapes comme le col du Gavia et le col du Stelvio sous la neige, à redescendre frigorifié, se doucher et repartir le lendemain, ou la montée des Tre Cime di Lavaredo, qui va être faite cette année, lorsque l'on avait 10 centimètres de neige fraîche sur le casque à l'arrivée, c’est toujours très mythique", s’enthousiasme-t-il. Les journées dantesques de mardi et mercredi sur cette édition 2023 ont encore renforcé cette réputation.

Dans les mémoires, tous les Valaisans se rappellent d’avoir vu des cyclistes valaisans qui couraient le Giro

Rouler à domicile véhicule toujours son lot d'émotions pour un cycliste suisse. Après le retrait de Stefan Küng, il n'en reste pourtant qu'un seul en course cette année: le Zurichois Fabian Lienhard (Groupama-FDJ), qui pointe au 129e rang du classement général. "C’est dommage qu’il n’y ait pas Sébastien Reichenbach et Simon Pellaud cette année, parce que je pense qu’ils auraient vraiment apprécié de le faire", regrette le Montheysan. Gino Mäder aurait également eu une carte à jouer dans cette édition, mais le Saint-Gallois, malade, a été contraint de renoncer à quelques jours du départ.

Une terre de cyclisme

Les performances de ses sportifs le démontrent régulièrement, et ce depuis longtemps déjà, le Valais est une terre de cyclisme. "Il y a une dizaine d’années, Johann Tschopp a gagné une Cima Coppi (red: le sommet le plus élevé d'une édition du Tour d'Italie). Il y a aussi eu Alex Moos par le passé. Dans les mémoires, tous les Valaisans se rappellent d’avoir vu des cyclistes valaisans qui couraient le Giro", affirme le Montheysan de 40 ans. Steve Morabito lui-même a contribué à 7 reprises à perpétuer cette tradition, avec pour meilleur résultat une 25e place finale en 2014.

Si l'on sait d'ores et déjà qu'il n'y aura pas d'exploit d'un coureur du Vieux-Pays lors de cette 106e édition, l'étape de Crans-Montana promet d’être épique, comme l'ont déjà été l'écrasante majorité des étapes depuis le départ de la Costa dei Trabocchi le 6 mai dernier. Avec, qui sait, peut-être une 1re explication entre les cadors du peloton à la clé?

Bastien Trottet - @Bastien Trottet

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