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Revanche ou confirmation? Vers un nouveau duel Pogacar-Vingegaard

Tadej Pogacar (à gauche) et Jonas Vingegaard, ici lors de la 8e étape de Paris-Nice au mois de mars. [Imago - David Pitens]
Tadej Pogacar (à gauche) et Jonas Vingegaard, ici lors de la 8e étape de Paris-Nice au mois de mars. - [Imago - David Pitens]
On prend les mêmes et on recommence? Le Tour de France, qui s'élance samedi de Bilbao, au Pays basque, promet un nouveau combat des chefs entre Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Tadej Pogacar (UAE), grandissimes favoris d'une 110e édition dessinée pour les grimpeurs.

Deux coureurs, vainqueurs des 3 dernières éditions, sortent du lot. Jonas Vingegaard, 2e en 2021 avant de gagner son 1er Tour l'an dernier. Et Tadej Pogacar, lauréat en 2020 et 2021, puis 2e en 2022. Les 2 restent sur un début de saison époustouflant.

Vingegaard vient de survoler le Dauphiné. Pogacar a remporté Paris-Nice et le Tour des Flandres, notamment. Mais le Slovène a connu un coup d'arrêt important en se brisant le poignet le 23 avril pendant Liège-Bastogne-Liège. Il a fait un retour rassurant ce week-end dans son championnat national.

UAE sans Marc Hirschi

Pogacar sera-t-il totalement prêt pour reconquérir le Tour? "A 100%", assure Adam Yates, son lieutenant de luxe au sein d'une équipe UAE qui semble mieux armée que l'an dernier. Comme annoncé par le manager de l'équipe UAE Mauro Gianetti en début de saison, le nouveau champion de Suisse Marc Hirschi ne figure pas dans la sélection du Tour. Le Bernois se concentre sur les Championnats du monde à Glasgow.

Vingegaard ne pourra, lui, pas compter sur Primoz Roglic, au repos après sa victoire au Giro, mais aura toujours le couteau suisse belge Wout Van Aert à ses côtés.

Dur!

Avec près de 56'000 mètres de dénivelé total, un record de 30 cols, la traversée de 5 massifs de l'Hexagone et un unique contre-la-montre, court (22,4 km) et en côte, le Tour 2023 est clairement dessiné pour les grimpeurs. Et ça commence très fort avec une 1re étape truffée de côtes autour de Bilbao. On va ensuite entrer rapidement dans les Pyrénées, peut-être un peu moins difficiles que d'habitude mais avec tout de même des cols mythiques comme le Soudet, Marie Blanque, Aspin et le Tourmalet.

Place ensuite au Massif Central et l'ascension du Puy de Dôme, pour la 1re fois en 35 ans. Le Jura, avec une arrivée au sommet du Grand Colombier le 14 juillet. Les Alpes avec notamment l'étape-reine vers Courchevel en passant par le col de la Loze (2'304 m). Et une avant-dernière étape très dure dans le Vosges.

Gerain Thomas et Remco Evenepoel absents

La colonie hispanophone est imposante sur le Tour 2023 avec les Espagnols Enric Mas et Mikel Landa, l'Equatorien Richard Carapaz et les Colombiens Daniel Martinez et Egan Bernal. Ce dernier était destiné à dominer le Tour pendant des années après sa victoire en 2019. Mais un accident terrible lui a coupé les ailes et, s'il reste sur un Dauphiné correct (12e), le coureur d'Ineos ne paraît pas en mesure de lutter avec les tout meilleurs. Parmi les principaux absents figurent le Gallois Geraint Thomas, 3e en 2022, et le champion du monde belge Remco Evenepoel.

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afp/bao

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L'ultime objectif de Mark Cavendish

Malgré son profil montagneux, le Tour a aussi de quoi plaire aux sprinteurs avec 8 étapes de plaine, dont 4 la 1re semaine (Bayonne, Nogaro, Bordeaux et Limoges). Popularisés par la série Netflix, le Néerlandais Fabio Jakobsen et le Belge Jasper Philipsen voudront montrer leurs muscles.

Le superhéros belge Wout Van Aert a dit qu'il ne viserait pas le maillot vert. Mais on devrait le voir dans les sprints, tout comme son grand rival Mathieu Van der Poel et l'Erythréen Biniam Girmay qui fera ses débuts sur le Tour.

La légende britannique Mark Cavendish (38 ans) s'est, lui, fixé un ultime objectif: remporter une 35e victoire d'étape pour battre le record qu'il partage avec Merckx.

Hommage à Gino Mäder

La 110e édition du Tour de France a débuté avec un moment émotionnel jeudi. A l'occasion de la présentation des équipes à Bilbao, l'équipe Bahrain du malheureux Gino Mäder a été appelée en premier sur la scène du Musée Guggenheim. En mémoire du Bernois, décédé il y a deux semaines après son accident au Tour de Suisse, une minute de silence a été observée. L'équipe Bahrain-Victorius a été dotée de dossards de 62 à 69. Le numéro 61 n'a pas été distribué en l'honneur du Suisse.

Un parcours de 3'404 km visitant les 5 massifs

01.07, 1re étape
Bilbao - Bilbao (ESP), 182 km

02.07, 2e étape
Vitoria-Gasteiz - Saint-Sébastien (ESP), 209 km

03.07, 3e étape
Amorebieta-Etxano (ESP) - Bayonne (187,5 km)

04.07, 4e étape
Dax - Nogaro (182 km)

05.07, 5e étape
Pau - Laruns (163 km)

06.07, 6e étape
Tarbes - Cauterets-Cambasque (145 km)

07.07, 7e étape
Mont-de-Marsan - Bordeaux (170 km)

08.07, 8e étape
Libourne - Limoges (201 km)

09.07, 9e étape
Saint-Léonard-de-Noblat - Puy de Dôme (182,5 km)

10.07
Repos à Clermont-Ferrand

11.07, 10e étape
Vulcania - Issoire (167,5 km)

12.07, 11e étape
Clermont-Ferrand - Moulins (180 km)

13.07, 12e étape
Roanne - Belleville-en-Beaujolais (169 km)

14.07, 13e étape
Châtillon-sur-Chalaronne - Grand Colombier (138 km)

15.07, 14e étape
Annemasse - Morzine Les Portes du Soleil (152 km)

16.07, 15e étape
Les Gets Les Portes du Soleil - Saint-Gervais Mont-Blanc (179 km)

17.07
Repos à Saint-Gervais Mont-Blanc

18.07, 16e étape
Passy - Combloux (contre-la-montre individuel), 22,4 km

19.07, 17e étape
Saint-Gervais Mont-Blanc - Courchevel (166 km)

20.07, 18e étape
Moûtiers - Bourg-en-Bresse (185 km)

21.07, 19e étape
Moirans-en-Montagne - Poligny (173 km)

22.07, 20e étape
Belfort - Le Markstein (133,5 km)

23.07, 21e étape
Saint-Quentin-en-Yvelines - Paris Champs-Elysées (115,5 km)