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Des routes vaudoises à l'honneur, une lauréate absente et un grand plateau de stars

Après avoir sillonné la campagne saint-galloise en 2023, les coureuses se rendront en Suisse romande cette année. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]
Après avoir sillonné la campagne saint-galloise en 2023, les coureuses se rendront en Suisse romande cette année. - [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]
Alors que les hommes verront leur Tour de Suisse se terminer du côté de Villars-sur-Ollon, les femmes débuteront quant à elles la boucle nationale samedi sur le même parcours. De quoi mettre le canton de Vaud au centre de la planète cycliste ce week-end. RTSsport.ch s'est penché sur cette compétition avec les anciens coureurs Danilo Wyss et Steve Morabito.

Pour la première fois depuis sa création en 2021, le Tour de Suisse féminin va franchir la Sarine et découvrir l’Ouest du pays. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les organisateurs ont choyé le public francophone cette année puisque l’intégralité (!) de la boucle nationale se déroulera en Suisse romande.

Le canton de Vaud sera particulièrement mis à l’honneur en accueillant tous les départs et arrivées ainsi qu’environ 85% du tracé total. Seule une incursion dans les Montagnes neuchâteloises (La Brévine, Le Locle et La-Chaux-de-Fonds) lors de la 4e et dernière étape brisera l’hégémonie vaudoise sur cette 4e édition.

Marlen Reusser s'était imposée sur le Tour de Suisse 2023, mais elle manquera l'édition 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]
Marlen Reusser s'était imposée sur le Tour de Suisse 2023, mais elle manquera l'édition 2024. [KEYSTONE - GIAN EHRENZELLER]

Villars au centre du cyclisme mondial

Les coureuses précéderont leurs homologues masculins sur les mêmes circuits tant samedi que dimanche, à la différence près qu’elles ne franchiront qu’à une seule reprise la boucle de Villars-sur-Ollon. La superposition des deux courses durant le week-end attirera donc toute l’attention de la planète cycliste sur les Préalpes vaudoises, comme le fera Küssnacht (SZ) en 2025, dans une configuration toutefois inversée car le Tour de Suisse féminin se déroulera cette fois-ci avant celui des hommes.

"C’est un bon mélange d’avoir les deux courses le même week-end. Cela amène encore plus d’intérêt en donnant l’opportunité au public qui va voir les hommes de découvrir le peloton féminin. Je trouve que c’est positif pour le développement des courses féminines", affirme Danilo Wyss, actuel consultant pour RTS Sport.

Il y a un véritable essor du cyclisme féminin actuellement en Suisse

Steve Morabito

Steve Morabito, qui fut son coéquipier au sein de la BMC Racing Team, abonde dans le même sens. "Il y a un véritable essor du cyclisme féminin actuellement en Suisse et c’est juste génial de pouvoir inspirer les filles avec de gros événements comme cela. C’est aussi le cas pour le Tour de Romandie féminin, où il y aura par exemple une étape entre Chippis et Vercorin qui pourra mettre des étoiles dans les yeux des athlètes", se réjouit le Montheysan de 41 ans, par ailleurs président de la Fédération Cycliste Valaisanne.

Elise Chabbey (ici lors du Tour de Romandie 2023) tentera sûrement de se mettre en évidence "à domicile". [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Elise Chabbey (ici lors du Tour de Romandie 2023) tentera sûrement de se mettre en évidence "à domicile". [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]

Elise Chabbey en première ligne

L’absence de Marlen Reusser (SD Worx), lauréate en 2023 mais touchée par une infection qui l’empêche de remonter sur un vélo depuis deux semaines, placera Elise Chabbey (Canyon-SRAM), ainsi que la Zurichoise Noemi Rüegg (EF-Education), encore plus sous le feu des projecteurs. Les espoirs d’une victoire d’étape helvétique reposeront en effet principalement sur les épaules de la Genevoise de 31 ans, bien qu’elle soit avant tout équipière pour la Polonaise Katarzyna Niewiadoma.

Je ne pense pas que l'absence de Marlen Reusser n'ajoute particulièrement de pression à Elise Chabbey

Danilo Wyss

Même si elle courra "à domicile", la diplômée en médecine, qui ambitionne par ailleurs une médaille aux JO 2024, ne devrait toutefois pas ressentir de pression supplémentaire, selon Danilo Wyss. "Elle a l’habitude de gérer cette pression, même si elle est d’ordinaire partagée avec Marlen Reusser. Je ne pense donc pas que l'absence de la Bernoise ne lui en ajoute particulièrement", jauge le natif de Pompaples. "Les étapes de Villars ne sont pas vraiment son terrain de jeu, elle qui n’est pas une grimpeuse, donc il faut qu’elle profite de courir dans son jardin sans se mettre la pression", ajoute de son côté Steve Morabito.

Un plateau de très haut niveau

Si les compositions définitives des équipes ne seront confirmées que vendredi, de nombreuses stars du peloton sont attendues sur les routes vaudoises. Demi Vollering (SD Worx), Marianne Vos (Visma-LaB) et Elisa Longo Borghini (Lidl-Trek) sont notamment annoncées. Steve Morabito place toutefois un autre nom parmi les outsiders à suivre: l’Autrichienne Anna Kiesenhofer, membre de l’équipe helvétique Roland. "C’est une ancienne championne olympique membre du club d’Echallens et qui habite maintenant à Riddes, en Valais. Elle est bonne en chrono et très légère, donc je pense qu’elle pourra bien faire sur ces étapes montagneuses", avance l’ancien champion de Suisse.

La lutte acharnée qui s’annonce pour remporter cette 4e édition du Tour de Suisse promet un spectacle palpitant à suivre dès samedi (en direct dès 11h sur RTS 2).

>> A lire aussi : Une "course magique", à la fois carte postale et préparation idéale pour les échéances estivales

Bastien Trottet - @BastienTrottet

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Jolanda Neff aussi de la partie

Touchée par un rétrécissement des cordes vocales qui l'empêche de respirer normalement lors d'un exercice physique très soutenu, Jolanda Neff s'alignera sur le Tour de Suisse dès samedi. La Saint-Galloise de 31 ans, spécialiste de VTT, compte sur le fait que l'effort est moins intense et l'air plus pur lors d'une course sur route et elle souhaite se maintenir en forme en vue des prochaines échéances de la saison.