"Je me suis dit 'bon, ben voilà, ma carrière se termine sur cette blessure'", raconte Sébastien Reichenbach
Une chute anodine à l'entraînement et une clavicule cassée ont avancé de quelques jours une retraite annoncée. "Je me suis dit 'bon, ben voilà, ma carrière se termine sur cette blessure'. Il n'y a pas eu de stress", explique Reichenbach.
Heureux dans son rôle d'équipier
Le Martignerain a passé douze saisons chez les pros. Il a participé quatre fois au Tour de France, quatre fois au Tour d'Italie et une fois au Tour d'Espagne. Il a souvent été proche des meilleurs mais ne s'est pas offert de victoire marquante. Un choix assumé, celui d'être un équipier plutôt qu'un leader. "J'ai d'abord essayé moi-même d'avoir un rôle protégé", se souvient-il. "Je me suis vite rendu compte que c'était un rôle qui demandait beaucoup trop de charisme, beaucoup trop de responsabilités. Cela ne me plaisait pas du tout. Quand j'ai pu me mettre dans le rôle d'équipier auprès d'un grand leader, j'ai pu atteindre mon meilleur niveau et me faire vraiment plaisir."
Un équipier modèle, dont la sortie discrète du peloton, correspond finalement bien au caractère. Reichenbach pourra se soigner sans pression, sans s'inquiéter des répercussions de cet arrêt forcé avant la ligne prédéfinie, au terme d'une saison durant laquelle il a pu savourer chaque instant. Ne lui reste désormais qu'à embrasser une nouvelle vie, sans regret, sans crainte, mais sans doute avec une pointe de nostalgie.
RTSsport
Sujet: Fabienne Vallet, Frédéric Delaloye, Raynald Bussien et Christophe Cerf