L'Agence mondiale antidopage (AMA), se basant sur un rapport d'experts, ne croit pas à la thèse de la contamination alimentaire avancée par Alberto Contador pour expliquer un contrôle "anormal" dans le Tour de France 2010, affirme mercredi le journal "El Pais".
Le rapport, auquel le quotidien espagnol a eu accès, révèle que l'AMA a envoyé des experts à Irun (nord de l'Espagne) pour analyser la viande incriminée par le coureur espagnol, vainqueur du Tour de France en juillet. "Aucune trace de clenbutérol (bêta-stimulant qui stimule la fonction pulmonaire mais possède aussi des effets anabolisants, ndlr) n'a été trouvée dans les recherches et les analyses effectuées sur les échantillons de viande", écrit "El Pais".
En outre, le rapport, que l'AMA aurait transmis à la Fédération espagnole (RFEC) par l'intermédiaire de l'Union cycliste internationale (UCI), fait référence à une étude de l'Union européenne menée en 2008 sur près de 300'000 analyses de viande. "Dans seulement un cas (sur les 300'000) il existait la possibilité d'un recours au clenbutérol" pour augmenter la masse musculaire, souligne "El Pais".
Des traces infimes de clenbutérol ont été trouvées dans les analyses de Contador lors d'un contrôle antidopage subi le 21 juillet à Pau pendant la seconde journée de repos du Tour de France qu'il allait finalement remporter.
L'UCI a annoncé le 8 novembre qu'elle demandait à la RFEC d'ouvrir une procédure sur ce résultat qualifié d'"anormal". Dès la révélation de l'affaire, le 30 septembre, Contador a expliqué ces traces par une contamination alimentaire. Vainqueur à trois reprises du Tour de France (2007, 2009 et 2010), l'Espagnol encourt notamment le risque de perdre le bénéfice de sa dernière victoire s'il n'est pas innocenté.
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