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Riccardo Ricco risque la radiation à vie

Riccardo Ricco, victime d'un malaise dimanche, était l'un des outsiders pour le Giro 2011.
Riccardo Ricco, victime d'un malaise dimanche, était l'un des outsiders pour le Giro 2011.
Le cycliste italien Riccardo Ricco, déjà suspendu 20 mois pour dopage en 2008, a spectaculairement replongé en admettant s'être transfusé son propre sang qu'il gardait dans son frigo depuis 25 jours, ce qui l'a conduit à l'hôpital, et certainement à la radiation à vie.

Admis dimanche dans un hôpital pour un malaise, un blocage rénal (rétention urinaire, ndlr) qui a d'abord fait craindre le pire à son entourage, Ricco, 27 ans, a avoué à un médecin s'être injecté son propre sang.

"En présence de sa femme (sa fiancée Vania Rossi, également cycliste, ndlr), il a dit s'être fait lui-même une autotransfusion de sang qu'il conservait dans le frigo de sa maison depuis 25 jours", craignant "la mauvaise conservation du sang qu'il s'était injecté", a raconté à la "Gazzetta dello sport" un médecin de l'hôpital de Pavullo, où Ricco s'est rendu dimanche en urgence avant d'être évacué vers celui de Modène.

Ouverture d'une procédure disciplinaire

Le comité olympique italien (Coni) a décidé d'ouvrir mardi une procédure disciplinaire pour dopage contre le coureur. De son côté, le Parquet de Modène a ouvert une enquête, et attend les résultats des premiers examens fait à l'hôpital de Pavullo, a annoncé le procureur Vito Zincani, qui a confirmé l'aveu fait par Ricco au médecin.

Le geste du "Cobra", très populaire en Italie, a suscité des réactions indignées. "C'est une charognerie", a lâché le sélectionneur de l'équipe d'Italie cycliste, Paolo Bettini. "Ce qu'a fait Ricco est grave pour plein de raisons", a dit Bettini. "Il a joué avec la mort et avec lui-même. Sa vie lui appartient mais ce qu'il a fait offense la famille d'Aldo Sassi", entraîneur décédé cet hiver et qui avait consacré ses derniers mois à Ricco.

Bettini: "c'est une charognerie"

"Aldo, même dans son état (il était malade, ndlr), avait accepté de tendre la main à ce garçon, qui en fait programmait déjà sa saison comme il l'entendait, et ça, c'est une charognerie", a poursuivi Bettini. Le président de la Fédération cycliste italienne, Renato Di Rocco, a également eu de mots durs pour le "Cobra". "Ce qu'a fait Ricco, c'est difficile à comprendre. C'est un atteinte épouvantable à l'image (du cyclisme). Maintenant nous devons encore une fois nous retrousser les manches", a dit le président.

"Dans sa tête, rien n'a changé", a-t-il poursuivi. "Ricco est un de ces jeunes qui ne se veut pas de bien à lui-même. Avoir un sac de sang à la maison, c'est vraiment dingue! La radiation? Cela peut arriver". Ricco risque trois mois à trois ans de prison civilement, et sportivement la radiation pour récidive. Le "Cobra" avait été suspendu deux ans pour dopage à l'EPO (Cera, une EPO nouvelle génération) par le Coni après avoir été contrôlé positif sur le Tour de France 2008.

Le TAS (Tribunal arbitral du sport) avait ensuite réduit la suspension de quatre mois, en tenant compte de sa collaboration avec les autorités. Dès son retour en mars 2010, Ricco s'était signalé en gagnant sans attendre (deux étapes de la Semaine Lombarde, une étape du Tour du Trentin) avant de signer l'été venu pour l'équipe néerlandaise Vacansoleil et remporter ensuite la Coppa Sabatini, une semi-classique de fin de saison. Peut-être la dernière victoire de sa carrière.

agences/ag

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Alberto Contador ne veut pas se résigner

Alberto Contador, qui encourt une suspension d'un an pour dopage, a rejeté lundi l'idée de se résigner à cette sanction, comme l'a suggéré la semaine dernière le manageur de son ancienne équipe Astana, au lieu de la combattre. "Pourquoi devrais-je accepter une suspension d'un an si je n'ai rien fait du tout ? Franchement, ça ne me paraît pas la bonne solution", a déclaré Contador lors d'une interview à la radio publique espagnole sur la récente prise de position du manageur d'Astana.

Contador, 28 ans, a subi le 21 juillet 2010 à Pau (sud-ouest de la France) un contrôle antidopage positif qui a révélé des traces infimes de clenbutérol, un produit qui stimule la fonction pulmonaire et possède aussi des effets anabolisants. Le triple vainqueur du Tour de France (2007, 2009 et 2010) s'est toujours défendu en affirmant avoir été victime d'une contamination alimentaire. La sanction définitive doit être connue avant la mi-février.

Par ailleurs, Selon le quotidien "Marca", Alberto Contador n'a pas été contrôlé positif au Clenburérol à une reprise lors du dernier Tour de France, mais quatre fois!