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Lance Armstrong dans l'oeil du cyclone

Armstrong est dubitatif, et franchement, il a de quoi. [Reed Saxon]
Armstrong est dubitatif, et franchement, il a de quoi. - [Reed Saxon]
L'Agence américaine antidopage (USADA) a engagé une procédure contre Lance Armstrong. Elle accuse l'ancien coureur cycliste américain de s'être dopé de 1996 à 2011. En attendant l'issue de la procédure, le Texan de 40 ans, retraité des pelotons, est suspendu et ne peut plus participer à des courses de triathlon, son nouveau sport. S'il est jugé coupable, le septuple vainqueur du Tour de France (1999 à 2005) pourrait perdre le bénéfice de ses victoires.

Pour
appuyer ces accusations, l'USADA dit disposer de témoignages d'anciens
coéquipiers attestant que le Texan avait eu recours au dopage à l'EPO, aux
transfusions sanguines, à la testostérone, et à la cortisone d'une période
allant d'avant 1998 jusqu'à 2005. En outre, elle affirme qu'il avait en 1996
utilisé de l'EPO, de la testostérone et de l'hormone de croissance.

Contrôle étouffé

L'agence
explique aussi que le Laboratoire antidopage de Lausanne avait suspecté la
présence d'EPO dans un échantillon urinaire de Lance Armstrong lors du Tour de
Suisse 2001. Un contrôle qui aurait été étouffé, selon certains de ses anciens
coéquipiers. Enfin, l'USADA suspecte les échantillons sanguins de l'Américain
collectés en 2009 et 2010.

Malgré
les nombreuses accusations qui ont émaillé sa carrière, Lance Armstrong n'a
encore jamais été officiellement convaincu de dopage, et encore moins
sanctionné. Il avait pourtant été formellement accusé par deux de ses anciens
coéquipiers, Floyd Landis, vainqueur déchu du Tour de France 2006, et Tyler
Hamilton. Cependant, l'enquête avait été abandonnée en février 2012. L'USADA
avait cependant fait savoir que les preuves et témoignages recueillis par le
procureur pourraient à nouveau servir.

Armstrong nie en bloc

Le Texan
martèle que "ces accusations sont sans fondement", arguant que
les témoins cités par l'USADA étaient les mêmes que ceux qui avaient parlé aux
enquêteurs fédéraux au cours de la procédure qui s'était conclue par l'abandon
des charges à son encontre. Armstrong n'hésite pas à employer le terme
"vendetta" pour qualifier ce qu'il juge être une cabale à son
encontre.

"Je
n'ai jamais été dopé et, au contraire de beaucoup de mes accusateurs, j'ai
participé à des courses durant 25 ans sans pic de performance et j'ai subi plus
de 500 contrôles sans jamais en rater un. L'USADA ne tient pas compte de cette
distinction fondamentale."
Il lui faudra convaincre la commission qui entendra
son cas, s'il ne veut pas perdre le bénéfice d'une, voire de toutes ses
victoires dans le Tour de France.

agences/bond

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