Après avoir forgé ses armes en silence depuis l'annonce de la sanction par le Tribunal arbitral du sport (TAS) le 6 février, l'Espagnol de Saxo-Bank revient plus motivé et affamé que jamais. Sur le passé, Contador ne souhaite plus s'étendre. Dans cette affaire qui aura suscité l'incompréhension de l'Espagne, il n'a jamais dévié de sa version des faits: la présence de clenbutérol, un stéroïde, dans ses urines sur la Grande Boucle 2010 s'expliquerait par l'ingestion d'un steak contenant cette substance, la veille du contrôle.
Mais le double vainqueur du Tour de France - sa couronne dans l'édition 2010 lui a été retirée, tout comme son succès dans le Giro 2011 - considère qu'il est désormais temps de tourner la page. Tout juste a-t-il consenti ces derniers jours à revenir sur ses sensations durant sa période de suspension.
Tracé sur mesure
"Ces mois de suspension ont été longs et il y a eu des jours où je n'avais pas toujours envie d'aller m'entraîner. Mais le soutien des gens m'a aidé. J'ai tenté d'alterner entre différentes routes d'entraînement en Espagne, j'ai reconnu le parcours de la Vuelta, pour ne pas m'entraîner toujours sur les mêmes lieux", a-t-il confié.
Pour le reste, rideau. L'injustice dont il se dit victime ne lui servira désormais plus que d'aiguillon pour l'aider à étoffer rageusement son palmarès. Et la Vuelta 2012 s'annonce de ce point de vue comme un morceau de choix. L'objectif semble évidemment à sa portée, lui qui avait remporté haut la main l'édition 2008, la seule à laquelle il ait participé jusqu'ici.
Il est d'autant plus favori que le tracé, cette année, est particulièrement montagneux. Il n'a pas manqué de remarquer l'arrivée en altitude au Cuitu Negru, un col inédit des Asturies, avec des passages à plus de 20%.
Duel avec Froome
Dans son come-back vers les sommets, il se heurtera cependant à deux écueils. Le premier a le visage de Chris Froome (Sky), dauphin de Bradley Wiggins sur le Tour 2012 et déjà deuxième de la dernière Vuelta, où il avait impressionné. Un autre Espagnol, Valverde (Movistar), et le Néerlandais Mollema (Rabobank) peuvent également lui donner du fil à retordre.
si/fayet