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Le système de Ferrari passait par la Suisse

Les ennuis ne sont pas terminés pour le Dr Ferrari [GIORGIO BENVENUTI]
Les ennuis ne sont pas terminés pour le Dr Ferrari - [GIORGIO BENVENUTI]
Déjà impliqué dans le système de dopage de Lance Armstrong, le Dr Michele Ferrari fait l'objet de nouvelles graves accusations. En plus d'avoir fourni des produits dopants à plusieurs athlètes, le praticien est accusé de fraude fiscale et blanchiment d'argent.

Le contesté médecin du sport et ancien médecin de Lance Armstrong, Michele Ferrari fait l'objet de nouvelles graves accusations. Les autorités de la ville Padoue (Italie du nord) reprochent au praticien de 59 ans d'avoir bâti un empire depuis son domicile de St-Moritz portant sur des millions de francs en fournissant des produits dopants à des athlètes.

Selon des informations publiées par la "Gazzetta delle Sport", Ferrari brassait un volume de 30 millions d'euros (37 millions de francs) de chiffres d'affaires. Le médecin ne fournissait non seulement ses services à des coureurs individuels mais également à des équipes entières.

Les autorités judiciaires de Padoue ont mis à jour un système de fraude aux impôts, qui permettait de blanchir de l'argent et aux coureurs de pouvoir régler leurs factures à Ferrari en toute impunité. Elles donnent l'exemple d'un compte d'une équipe dans une banque suisse à Locarno sur lequel les coureurs venaient prélever systématiquement de l'argent pour payer leurs dettes au médecin italien.

Astana et RadioShack comme clients

Les reproches à l'encontre du praticien basée à Ferrara sont graves. Les autorités judiciaires lui reprochent d'avoir formé une véritable société criminelle avec pour but le commerce, la contrebande et la prise illégale de produits dopants. En outre, Ferrari est également accusé de fraude fiscale et de blanchiment d'argent. Les enquêteurs suivent également les faits et gestes de son fils Stefano, d'un manager sportif Raimondo Scimone, d'un avocat suisse et de deux banquiers, poursuit la Gazzetta.

Ferrari, selon les enquêteurs, a monté un véritable réseau international. Il pouvait ainsi offrir à ses clients "un paquet de services complet", avec une représentation pour signer les contrats, les plans d'entraînement, la prise illégale de produits dopants et en cas de contrôle positif un soutien sur le plan judiciaire. Le but de Ferrari était d'améliorer les performances des athlètes pour leur assurer un meilleur contrat. Il en a bien profité selon les enquêteurs.

Des dizaines de professionnels et des équipes comme Astana et RadioShack comptaient parmi les clients de Ferrari, affirme la Gazzetta. Il était également très impliqué dans le système de dopage de Lance Armstrong comme l'a révélé l'agence américaine antidopage (USADA). Au total, vingt équipes se retrouvent dans le viseur des enquêteurs.

si/adav

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Sky veut assurer ses arrières

La formation Sky a révélé mercredi qu'elle allait faire signer à ses coureurs, dont le vainqueur du Tour de France Bradley Wiggins, et à l'encadrement technique, un document stipulant qu'ils n'ont jamais été mêlés, de près ou de loin, à une affaire de dopage.

"Dans les semaines à venir, nous allons parler individuellement avec chacun des membres de l'équipe, et à tous les niveaux, et leur demander de signer un document écrit affirmant qu'ils n'ont jamais été pris dans une affaire de dopage", indique un communiqué de Sky, le jour même où l'Américain Lance Armstrong, accusé de dopage, a perdu trois parraineurs importants.

"Si l'un des membres choisit de ne pas parapher ce document, alors il devra quitter l'équipe, tout comme toute personne l'ayant signé mais en mentant consciemment. Nous croyons qu'il est important d'être bien clairs sur nos intentions", ajoute Sky.

"Nous voulons une équipe avec des coureurs qui sont propres et dans laquelle les fans - nouveaux et anciens - peuvent croire sans aucun doute ni hésitation. Il n'y aucune place dans notre équipe pour les personnes impliquées dans le dopage, que ce soit dans le passé ou maintenant. Et ceci s'applique à l'encadrement, au personnel de soutien et aux coureurs", conclut le communiqué.

Procédure ouverte contre Barredo

L'Union cycliste internationale (UCI) annonce avoir demandé à la Fédération espagnole l'ouverture une procédure disciplinaire pour dopage à l'encontre du coureur de l'équipe Rabobank, Carlos Barredo.

La demande a été effectuée "sur la base des informations apportées par le profil sanguin inclus dans (le) passeport biologique" du coureur, précise l'UCI. Barredo, 31 ans et professionnel depuis 2004, a notamment remporté une étape du Tour d'Espagne 2010 et la classique de San Sebastian en 2009.