L'ancien homme fort du cyclisme, âgé de 41 ans, a toujours nié s'être dopé mais aurait confié à des proches et des acteurs de la lutte antidopage qu'il pensait à avouer publiquement son passé pour essayer d'obtenir la levée par les autorités antidopage de sa radiation à vie prononcée cet automne
Armstrong en discussion avec Tygart
Tim Herman, un des avocats de l'Américain, a toutefois indiqué au quotidien qu'il n'était pas au courant des projets d'Armstrong. "Je ne sais rien à ce propos, a-t-il dit. Je suppose que tout est possible, c'est certain. Mais ce n'est pas vraiment d'actualité."
Selon le "New York Times", le Texan aurait notamment discuté avec Travis Tygart, le président de l'Agence américaine antidopage, et chercherait à rencontrer David Howman, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Le Code mondial antidopage prévoit la possibilité d'une réduction de peine en cas de collaboration avec les autorités antidopage. Armstrong était activement impliqué dans le triathlon de compétition depuis près de deux ans et était sur le point de participer à son premier "Ironman", à Nice, quand en juin l'Usada l'a officiellement accusé de dopage.
Onde de choc
En septembre, l'Usada a détaillé dans un rapport explosif, principalement basé sur des témoignages d'anciens coéquipiers, que l'Américain s'était dopé durant l'essentiel de sa carrière et avait forcé d'autres à le faire. Ce rapport avait provoqué une onde de choc mondiale.
Selon le "New York Times", de riches contributeurs de Livestrong tenteraient de le convaincre d'avouer afin de préserver la crédibilité de l'organisation. En octobre, l'Union cycliste internationale (UCI) avait confirmé la perte de la plupart de ses titres, dont les sept consécutivement gagnés dans le Tour de France (1999-2005), et sa radiation à vie et Armstrong, qui avait jusqu'au 27 décembre pour faire appel, n'avait pas contesté cette décision. Le Texan avait déclaré en août qu'il renonçait à combattre toute accusation de dopage.
si/lper
Deux plaintes en souffrance
Lance Armstrong doit faire face à deux procès au civil, l'un de la société d'assurances américaine SCA Promotions et l'autre du journal britannique "The Sunday Times", et à une plainte devant un tribunal fédéral, initiée sur dénonciation de son ancien coéquipier Floyd Landis, pour fraude dans l'usage d'argent public. Le CIO devrait prochainement demander à Armstrong de rendre sa médaille de bronze du contre-la-montre des JO 2000.