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Le Texan veut refaire de la compétition

L'Américain [KEYSTONE - George Burns]
Le Texan aimerait notamment faire des marathons. - [KEYSTONE - George Burns]
Lance Armstrong a affirmé qu'il avait "honte" de s'être dopé durant sa carrière. Il a fait cet aveu lors de la 2e partie de l'interview qu'il a accordée à Oprah Winfrey diffusée vendredi. L'ancien cycliste américain dit aussi vouloir renouer avec la compétition.

"J'ai honte de ce que j'ai fait. C'est une sale affaire", a affirmé l'ancien cycliste, qui a vu l'essentiel de son palmarès effacé par l'Union cycliste internationale en octobre dernier. Lance Armstrong a ajouté qu'être obligé de quitter sa Fondation Livestrong contre le cancer avait été "un moment d'une grande humilité".

"Je n'ai pas mérité la peine de mort"

Armstrong a aussi affirmé que l'envie de renouer avec la compétition avait été un facteur important qui l'a poussé à avouer s'être dopé. "Diable, oui. Je suis un compétiteur. C'est ce que j'ai fait toute ma vie. J'adore m'entraîner. J'adore courir. J'adore me placer sur une ligne de départ", a-t-il dit. "Je mérite d'être puni, mais je ne pense pas mériter la peine de mort".

"Je ne participerai plus au Tour de France, mais il y a plein d'autres choses que j'aimerais faire et je ne peux pas (du fait des sanctions à son encontre, ndlr). S'il y avait une possibilité, est-ce que j'aimerais courir le Marathon de Chicago quand j'aurai 50 ans ? J'adorerais faire ça. Et je ne peux pas", a-t-il regretté.

Suspension à vie ou de huit ans

Laa [KEYSTONE - Damian Dovarganes]
Laa [KEYSTONE - Damian Dovarganes]

Les sanctions infligées à Lance Armstrong par les instances sportives l'empêchent de s'aligner dans des courses cyclistes, mais également à des triathlons ou à des courses à pied, ses autres disciplines sportives de prédilection.

L'Américain peut bénéficier d'une réduction de sa suspension à vie, avec un plancher minimum de huit ans, s'il collabore étroitement avec les autorités antidopage. "Je ne crois pas que ça se passera comme ça", a-t-il affirmé, laissant entendre qu'il n'était peut-être pas prêt à aller jusqu'au bout des confessions que les instances aimeraient l'entendre formuler.

"Pas de pots-de-vin" à l'Usada

Lance Armstrong a également nié avoir essayé d'offrir des pots-de-vin à l'Agence américaine antidopage (Usada). "Non, ce n'est pas vrai", a insisté l'ancien cycliste quand Oprah Winfrey a évoqué les affirmations du patron de l'Usada, Travis Tygart, sur un don de plusieurs dizaines de milliers de dollars qu'Armstrong aurait proposé.

Lance Armstrong, visiblement ému après évoqué comment il avait dû parler à son fils du dopage, s'est par ailleurs dit "profondément désolé" pour ce qu'il avait fait.

agences/alt

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Le dopage usuel chez Rabobank

Le dopage a été pratique courante au sein de la formation Rabobank entre 1996 et 2012, ont expliqué Thomas Dekker et d'autres coureurs sous couvert de l'anonymat à "NRC Handelsblad".

Dekker dit avoir eu recours à des transfusions sanguines en 2007 alors qu'il roulait pour l'équipe néerlandaise. Il avait déjà reconnu avoir utilisé de l'EPO durant sa carrière et avait a été suspendu deux ans en 2009. "Le dopage fait partie du métier".

Un autre coureur a expliqué que Rabobank avait entamé les pratiques de dopage en 1996 "parce que l'ensemble du peloton fonctionnait à l'EPO".