Pour le Britannique de la formation Sky, le chemin a été tracé par Cadel Evans et Bradley Wiggins, auteurs du doublé TdR TdF en 2011 (Evans) et 2012 (Wiggins). L'Australien et l'Anglais, en pleine préparation pour le Giro, sont absents cette année. Mais ils ont prouvé que les routes romandes constituaient un jalon important avant un sacre sur les Champs-Elysées.
Reste à savoir si Froome est capable de les imiter. Au vu de son début de saison, cela semble être le cas. En trois épreuves par étapes en 2013, le natif kenyan a frisé la perfection: 1er au Tour d'Oman, 2e de Tirreno Adriatico, 1er du Critérium International. Autant dire qu'il arrive parfaitement lancé pour son quatrième Tour de Romandie, qu'il n'a achevé jusqu'ici qu'une fois dans le top 15 (15e en 2011).
Valverde, trois ans après
Pour barrer la route des Sky, plusieurs noms de se dégagent. Et notamment celui d'Andrew Talansky (USA/Garmin). Le coureur de Miami a une relation privilégiée avec le Tour de Romandie, où il s'est fait connaître sur la scène internationale en 2011 (meilleur jeune et 9e du général) avant de confirmer l'an dernier (2e derrière Wiggins). Son début de saison est aussi prometteur avec une 2e place finale à Paris-Nice.
Lui aussi affûté (3e à Liège), Alejandro Valverde (ESP/Movistar) est de retour sur les routes romandes. Un retour au goût amer pour celui qui avait remporté l'édition 2010 avant d'être disqualifié quelques semaines plus tard pour son implication dans l'affaire Puerto.
Coup à jouer pour Tschopp
Transparents en 2012, les Suisses doivent se reprendre cette année sur le Tour de Romandie. Même si Fabian Cancellara est une nouvelle fois absent, le cyclisme helvétique a l'occasion de briller cette semaine. Les attentes sont notamment élevées pour la formation IAM Cycling, qui compte bien s'illustrer pour sa première participation. Pour y parvenir, l'équipe suisse mise notamment sur Johann Tschopp. Meilleur grimpeur du dernier Paris-Nice, le Valaisan a un vrai coup à jouer lors d'une édition 2013 qui devrait favoriser les grimpeurs.
Au service de Cadel Evans chez BMC ces dernières années, Tschopp pourra enfin jouer sa carte personnelle. Tout comme d'ailleurs l'autre Valaisan Steve Morabito, resté chez BMC mais qui aura également les coudées franches en l'absence de Evans. Michael Albasini (Orica-GreenEDGE), Oliver Zaugg (Saxo), Gregory Rast (RadioShack) ou encore Danilo Wyss (BMC) sont également capables de se distinguer dans le clan helvétique, dont les dernières victoires d'étape remontent à 2004 (Alexandre Moos et Fabian Jeker), tout comme le dernier podium au général (Jeker 2e).
si/tai
Tour de Romandie 2013 (23-28.04), les étapes
23 avril, prologue: Le Châble - Bruson, 7,4 km
24 avril, 1re étape: Saint-Maurice - Renens, 176 km
25 avril, 2e étape: Prilly - Granges, 190 km
26 avril, 3e étape: Payerne - Payerne, 181 km
27 avril, 4e étape: Marly - Les Diablerets, 188 km
28 avril, 5e étape: contre-la-montre à Genève (18,6 km)
Les principaux coureurs
AG2R: Carlos Betancur, John Gadret.
Astana: Enrico Gasparotto.
Blanco: Robert Gesink.
BMC: Steve Morabito, Taylor Phinney, Danilo Wyss.
Cannondale: Ivan Basso.
Europcar: Thomas Voeckler.
Euskaltel: Igor Anton.
FDJ: Thibaut Pinot.
Garmin: Ryder Hesjedal, Andrew Talansky.
IAM: Johann Tschopp, Marcel Wyss, Jonathan Fumeaux, Sébastien Reichenbach.
Katusha: Simon Spilak.
Lampre: Diego Ulissi
Lotto: Jurgen van den Broeck.
Movistar: Rui Costa.
Omega: Mark Cavendish, Tony Martin.
Orica: Matthew Goss.
RadioShack: Robert Kiserlovski, Gregory Rast.
Saxo: Roman Kreuziger, Oliver Zaugg.
Sky: Christopher Froome, Richie Porte.
Team Argos: Tom Dumoulin.
Vacansoleil: Johnny Hoogerland.