Albasini récidive et se pare de jaune

Lancée à Sion et courue sur 166,5 km, cette étape était destinée à se terminer par un sprint massif. Et à ce petit jeu, c'est Albasini qui a créé une relative surprise en battant les purs sprinters. Le coureur d'Orica GreenEdge est certes à l'aise dans cet exercice, mais il a plutôt l'habitude de faire parler sa pointe de vitesse lorsque la victoire se joue entre un petit nombre de coureurs.

Le plus malin

Or cela n'a pas été le cas jeudi à Montreux, où un important peloton s'est présenté dans la dernière ligne droite. A l'exception notable de l'Allemand Marcel Kittel, lâché dans une petite bosse peu avant l'arrivée,

tous les sprinters de cette édition 2014 étaient également présents dans l'emballement final.

C'est toutefois Albasini qui s'est montré le plus malin, en prenant la roue de l'Italien Giacomo Nizzolo (finalement 3e) et en jaillissant dans les derniers mètres pour rafler la mise devant le Français Tony Hurel. "Ma spécialité consiste à gagner quand, justement, les spécialistes ne sont pas là. C'est pourquoi je ne m'attendais pas à m'imposer face à tous ces purs sprinters", a reconnu Albasini.

A la faveur des bonifications

Au jeu des bonifications, Albasini a ravi le maillot jaune au Polonais Michal Kwiatkowski, leader depuis le prologue d'Ascona et qui s'est classé 5e jeudi à Montreux. A noter que depuis Gregory Rast en 2009, aucun Suisse n'avait occupé la tête du classement général au Tour de Romandie.

Comme la veille, le début d'étape a été animé par deux autres coureurs suisses des équipes IAM et BMC. A l'instar de leurs compatriotes Reto Hollenstein et Silvan Dillier mercredi, Pirmin Lang et Martin Kohler se sont échappés dès le départ, creusant un écart qui a culminé à plus de 13 minutes à 130 km de l'arrivée. Ils ont été repris à 3 km du but.

si/lper