Daniel Gisiger: "Il est bon de se remettre en question"

Toujours enthousiaste à parler de ses athlètes, Daniel Gisiger a pris le temps d'évoquer ses attentes en vue des Mondiaux ainsi que de livrer son regard sur l'avenir qui pointe déjà dans la direction des Jeux olympiques de Tokyo 2020.

La préparation pour les Mondiaux: la préparation s’est bien passée. Il a fallu se remobiliser après les Jeux olympiques de Rio l'an dernier. Nous allons nous présenter à Hong Kong avec des athlètes plus âgés qui bénéficient d'une riche expérience. Les jeunes, qui étaient très forts l’an dernier aux Mondiaux juniors (réd: 2 médailles d'or), sont actuellement en fin d’apprentissage ou de maturité gymnasiale. Ils privilégient leurs études en ce moment.

La poursuite par équipes: il y a beaucoup de concurrence dans cette discipline qui se dispute avec quatre coureurs par nation. L'objectif est d'entrer dans le top-8 mondial. Au niveau du chronomètre, nous visons un temps de 3'59'' en sachant que le record de Suisse est de 3'56".

La jeune génération: elle est prometteuse. Stefan Bissegger a été sacré champion du monde junior l'année passée à Aigle en poursuite individuelle avec un nouveau record du monde à la clé. Je pense qu'il va intégrer rapidement l'équipe première. Ensuite, nous avons aussi des athlètes comme Reto Müller, Robin Froidevaux ou Joab Schneiter qui ont de belles qualités. De son côté, Marc Hirschi va plutôt se consacrer à la route. Enfin, il y a un niveau élevé dans les courses nationales qui contribue à tirer la relève vers le haut.

Les prochains Jeux olympiques: nous sommes déjà en train de préparer les Jeux de Tokyo. A ce titre, j'ai désormais un assistant en la personne du Néo-Zélandais Ross Machejefski. Nous avons également un mécanicien qui est presque engagé à plein temps. En outre, Swiss Cycling a plus de moyens financiers suite aux titres olympiques de Cancellara et Schurter. Je dois avouer que Ross booste l'équipe parce qu'il est arrivé avec de nouvelles idées basées sur des méthodes d'entraînement d'Océanie qui sont réputées. De mon côté, cela me permet aussi de me remettre en question et de chercher toujours la bonne recette pour mener l'équipe de Suisse vers le succès.

Sébastien Schorderet