Ces révélations figurent dans un rapport rédigé par une commission du Parlement britannique. "Le triamcinolone a été utilisé pour préparer Bradley Wiggins, et peut-être d'autres coureurs le soutenant. Le but n'était pas de traiter un besoin médical, mais d'améliorer son rapport poids-puissance avant la course", peut-on lire.
L'équipe Sky a nié les faits. "Le rapport indique que les médicaments ont été utilisés par l'équipe pour améliorer la performance. Nous réfutons fortement cela", a affirmé Sky dans un communiqué.
Dans leur rapport, les parlementaires britanniques prônent une interdiction totale des corticoïdes, alors qu'ils sont permis sans autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) par l'AMA dans certains cas en compétition.
ats/fg
Ligne éthique franchie
En 2016, un groupe de hackers russes avait révélé - après avoir piraté le site de l'AMA - que Wiggins avait bénéficié d'AUT pour pouvoir prendre ce produit avant 3 courses. Ces dérogations constituent pour les parlementaires un paravent visant à masquer une utilisation dopante du produit.
"Cela ne constitue pas une violation du code mondial antidopage, mais franchit la ligne éthique que David Brailsford (le manager de Sky) avait dit avoir lui-même fixé pour Team Sky", disent les parlementaires.
"Pas éthique mais pas contre le règlement"
Shane Sutton a dit aux membres de la commission que ce que Wiggins avait fait n'était pas éthique mais pas contre le règlement. Dans un documentaire de la BBC fin 2017, l'ex-entraîneur de la Sky avait reconnu que certains médicaments nécessitant une AUT avaient pu être utilisés. "Si vous avez un athlète qui est à 95% de son meilleur niveau et que pour aller chercher les 5% qui lui manquent en raison d'une blessure, il faut demander une AUT, alors oui, vous le faites".