Oscar Freire décroche son 3e Milan - Sanremo

Oscar Freire (Rabobank) a remporté pour la troisième fois de sa
carrière Milan-Sanremo (298 km), la première grande classique de la
saison. L'Espagnol, déjà vainqueur en 2004 et 2007, a réglé au
sprint un premier peloton sur le Lungomare Italo Calvino. En neuf
participations dans la Primavera, le triple champion du monde s'est
classé au plus mal huitième.



Le Belge Tom Boonen a pris la deuxième place devant les Italiens
Alessandro Petacchi et Sacha Modolo au terme des sept heures de
course. L'Italien Daniele Bennati, pour lequel un équipier (Oss) a
lancé le sprint, s'est classé cinquième sous le ciel gris de la
Riviera.

Plusieurs attaques avortées

On ne m'avait pas
mis dans le lot des favoris. Je verrai ce qu'il en ira l'an
prochain

Oscar Freire

Dans cette 101e édition, une échappée de trois coureurs
(Piemontesi, Caccia, A. Ratti), lancée dès la sortie de Milan sous
quelques gouttes de pluie, a ouvert la course sur 202 kilomètres.
Après une tentative du Français Maxime Bouet, poursuivie par
l'Ukrainien Dmitri Grabovskyy qui a été rejoint à 29 kilomètres de
l'arrivée, la course a commencé à se dénouer dans la Cipressa,
abordée par un peloton compact et fatal au vainqueur sortant, le
Britannique Mark Cavendish.



Le rythme imposé dans la montée du Poggio par l'Italien Stefano
Garzelli a découragé les attaques dans cette dernière difficulté,
hormis une tentative avortée près du sommet du Belge Philippe
Gilbert relayé par Filippo Pozzato. Au sprint, Freire, idéalement
placé dans le sillage de Bennati, s'est imposé nettement à Boonen,
placé dans son sillage mais impuissant à le remonter.

Cancellara avec le peloton

Aux avant-postes lors de la descente de l'ultime difficulté de
la journée, Fabian Cancellara n'a pas pesé sur le final de
l'épreuve. Le Suisse, vainqueur à Sanremo en 2008, a fini dans le
groupe de tête sans pouvoir tenter sa chance. "Il y avait trop
de sprinters dans le groupe de tête, a avoué le Bernois.
Une telle situation ne m'était pas favorable."



Cancellara s'est toutefois estimé satisfait de sa journée.
"Mes jambes étaient bonnes, mais il me manque toujours un petit
quelque chose. Je suis toujours à la recherche d'un bon résultat,
mais je regarde vers l'avant et je prends le côté positif des
choses", a avoué le champion du monde en titre du "chrono", à
qui il est arrivé un incident peu habituel. Après avoir chuté dans
le tunnel du Turchino, dans lequel la lumière est rare, le Suisse a
perdu du temps en... cherchant son vélo et de pouvoir enfin se
lancer à la poursuite du groupe de tête.

CE QU'ILS ONT DIT:



OSCAR FREIRE (vainqueur): Gagner
Milan-Sanremo procure toujours une émotion fantastique. Je suis
vraiment heureux de ce que j'ai réussi à faire. Mes équipiers ont
très bien travaillé et je leur dédie cette victoire. Je craignais
le mauvais temps mais, heureusement, la météo s'est améliorée
pendant la course. Même si ça allait vite dans les montées, je me
sentais bien. A la fin, l'équipe Liquigas a contrôlé pour Bennati.
On ne m'avait pas mis dans le lot des favoris. Je verrai ce qu'il
en ira l'an prochain... C'est une victoire
extraordinaire.



TOM BOONEN (2e): J'ai fait le maximum, j'ai
donné tout ce que je pouvais dans le sprint. J'étais en bonne
position. Mais je n'ai pas réussi à prendre la roue de Freire. Il
m'a pris deux longueurs, il était très fort.



ALESSANDRO PETACCHI (3e): Je pense avoir
couru un grand Milan-Sanremo. J'ai cherché à rester devant le plus
possible. Je me sentais fort dans la Cipressa et le Poggio. Dans la
descente, j'ai limité les risques. Le sprint s'est passé un peu
bizarrement. Dans le dernier virage, Flecha est passé devant moi
puis il a perdu quelques mètres et j'ai été obligé de les
récupérer. Prendre la troisième place après tout ce qui m'est
arrivé, c'est bien.



agences/rou