Fabian Cancellara "chocolat" à... un centimètre près

"Je ne veux pas te faire une fausse joie, mais...", a lancé un homme tout de orange vêtu. Rappelé par un commissaire de l'UCI, Fabian Cancellara s'en va en direction du podium, pendant que la photo-finish livre son verdict défavorable. Une minute après, il en a été quitte pour s'en aller rejoindre, déçu, ses coéquipiers.

"J'ai lancé le vélo, mais cela n'a pas suffi. Finir quatrième c'est dur, c'est vrai. Mais je ne suis pas un sprinter", s'est désolé le Bernois. Le médaillé de bronze, l'Allemand Andre Greipel, n'avait quant à lui aucun doute dès la ligne d'arrivée passée. "Cette minute d'attente n'a pas été difficile à vivre pour moi. Sur le moment, j'étais déjà sûr de terminer troisième". Cancellara est tout de même revenu plus tard dans les environs du podium pour... y subir un contrôle antidopage.

"Je ne suis pas un sprinter"

"Ce tracé n'était pas du tout sélectif et à trois tours du but, j'étais certain que cela allait se terminer par une arrivée massive. Dès lors, je me suis concentré là-dessus", a lâché le médaillé de bronze du contre-la-montre de mercredi dernier.

"Cance" avait bien vu le coup, mais il n'a rien pu faire contre les meilleurs équilibristes de la planète. "C'était impossible de durcir la course davantage, d'autant plus que les Anglais ont fait un gros boulot. Mes coéquipiers ont eux aussi fait un excellent travail. Grégory Rast notamment a été excellent dans le final." Cette entente promet pour la saison prochaine, puisque le Zougois rejoindra bientôt Cancellara au sein de la nouvelle formation RadioShack-Nissan-Trek.

"Je n'ai pas de médaille, c'est vrai. J'ai perdu le bronze pour un centimètre et cela fait mal, mais c'est comme ça. Je ne suis pas un sprinter. Greipel, lui, a mieux lancé le vélo", a conclu "Spartacus" devant la meute des journalistes venus recueillir sa réaction.

si/bao