Les accusations de dopage «correspondent aux faits» et
«j'ai donc décidé de renoncer à (l'examen de) l'échantillon
B», a déclaré le coureur autrichien selon des extraits de sa
déclaration diffusés par la chaîne de télévision publique ORF. «Je
souhaite faire table rase», a ajouté le coureur, qui a fondu
plusieurs fois en larmes et souligné qu'il prenait sur lui
l'entière responsabilité des faits.
Bernhard Kohl, 26 ans, a indiqué avoir recouru au dopage pour
pouvoir participer au Tour après sa lourde chute dans le Dauphiné.
«J'ai cédé à la tentation. La pression était incroyablement
forte. Je ne suis qu'un être humain et dans cette situation
exceptionnelle, j'ai fait preuve de faiblesse», a-t-il
confessé.
Le coureur, qui portait les couleurs de l'équipe allemande
Gerolsteiner, s'est également excusé auprès de son ancien patron
Hans-Michael Holczer et a assuré avoir agi individuellement au sein
de la formation. «Il n'y avait pas de dopage systématique.
Holczer ne savait rien du tout», a-t-il insisté.
Deux ans de suspension
Le coureur, qui avait annoncé une conférence de presse jeudi à
Vienne, l'a finalement annulée et choisi de s'exprimer dans la
soirée de mercredi à l'aéroport de Vienne-Schwechat devant des
médias choisis, dont l'ORF et le site internet d'information
oe24.at. Il avait créé la sensation lors du dernier Tour de France
en terminant en troisième position et avec le maillot de meilleur
grimpeur sur les épaules.
Lundi, il a toutefois été révélé qu'il avait été contrôlé positif
à l'EPO CERA à deux reprises sur la Grande Boucle à l'occasion de
tests opérés plus de deux mois après la fin de l'épreuve. Bernhard
Kohl est passible d'une suspension de deux ans et doit compter avec
la perte de ses primes acquises sur le Tour de France ainsi que de
contrat de trois ans avec la formation belge Silence Lotto qu'il
devait rejoindre à la fin de la saison.
L'Autrichien est le quatrième coureur déclaré positif dans les
tests rétroactifs auxquels a fait procéder l'Agence française, plus
de deux mois après l'arrivée du Tour. Les Italiens Riccardo Ricco
et Leonardo Piepoli ainsi que le coéquipier allemand de Kohl,
Stefan Schumacher, ont précédé l'Autrichien sur cette liste.
si/tou
L'UCI va durcir le ton
L'UCI a confirmé que la sanction pour une infraction lourde pourra aller jusqu'à 4 ans de suspension, conformément au nouveau Code mondial antidopage, qui entrera en vigueur dès 2009.
La sévérité de la peine s'établira en fonction de la gravité de l'infraction. Divers paramètres, notamment la nature de la substance en cause, seront pris en compte. Pour l'instant, cette législation prévoit une suspension allant jusqu'à 2 ans en cas de 1ère infraction.