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Positif à la cocaïne, Boonen est suspendu par son équipe

Tom Boonen avait remporté le dernier Paris-Roubaix.
Tom Boonen avait remporté le dernier Paris-Roubaix.
Le Belge Tom Boonen a une nouvelle fois été contrôlé positif à la cocaïne. Le coureur de la Quick Step, pincé hors compétition, a été immédiatement suspendu par son équipe.

L'équipe Quick Step a annoncé samedi qu'elle "suspendait son
coureur Tom Boonen (28 ans) de toutes compétitions", suite au
récent contrôle positif à la cocaïne de son coureur, confirmé
samedi par la justice belge. Le Belge a été contrôlé fin avril,
moins de douze mois après un premier faux-pas. Boonen met ainsi en
péril la suite de sa carrière et s'expose à des poursuites
judiciaires.



Contrôlé le 24 ou 25 avril par la Communauté flamande de Belgique,
le champion du monde 2005 a été convaincu de consommation de
cocaïne, deux semaines après son triomphe à Paris-Roubaix. Le
contrôle ayant été effectué en dehors d'une période de course (12
jours après sa dernière sortie, au GP de l'Escaut), Boonen ne
risque en principe pas de sanction sportive, la cocaïne ne faisant
pas partie des produits interdits hors compétition.



Mais, selon l'avocat du coureur, la justice belge pourrait se
montrer moins clémente que lors de son précédent passage devant les
tribunaux. Suite à son premier contrôle positif à la cocaïne (mais
aussi à l'ecstasy) en mai 2008, Boonen avait bénéficié «de la
suspension du prononcé» à condition de ne pas récidiver dans les
trois ans. Les juges belges ne l'avaient pas sanctionné estimant
qu'il avait été «suffisamment puni par la médiatisation de
l'affaire».

Il risque la prison

"Juridiquement, ce nouveau contrôle pose problème car les
conditions de la suspension de prononcé ont été mises à mal. Le
sursis pourrait tomber. Les conséquences pourraient être
désastreuses", a reconnu samedi l'avocat du coureur, Me Luc Deleu.
"Une gifle pour Quick Step" Le parquet de Turnhout a procédé
vendredi à une perquisition au domicile de Boonen qui a également
été entendu. Les résultats de cette perquisition n'ont pas été
communiqués. En Belgique, la possession de cocaïne est punissable
d'une peine de prison de 3 mois à 5 ans et d'une amende de 1000 à
100 000 euros.

Exclu du Tour de France?

"Humainement, le problème est tout aussi énorme. Son image est
salie. Il risque de manquer à nouveau le Tour. Je l'ai eu en ligne
hier (vendredi): Tom Boonen est au plus bas, dévasté", a poursuivi
l'avocat. Même s'il n'était pas suspendu par l'UCI ou les instances
belges, Boonen aura inévitablement à supporter des conséquences
sportives. L'an dernier, les organisateurs du Tour de France ne
l'avaient pas autorisé à prendre le départ afin de ne pas nuire à
l'image de la Grande Boucle.



Le manager général de l'équipe Quick Step, Patrick Lefévère, s'est
dit "profondément déçu" après avoir pris connaissance du
nouveau contrôle positif de son coureur. "Je ne sais vraiment
pas que dire. Vous imaginez bien que je ne suis pas en train de
danser dans mon salon: je suis profondément déçu"
, a-t-il
expliqué au site internet de la télévision publique Sporza. "Nous
allons évaluer la situation ce week-end avec les



sponsors de l'équipe" a-t-il ajouté.



Boonen, maillot vert du Tour de France 2007 et champion du monde
en 2005, devait reprendre la compétition au Tour de Catalogne
(18-24 mai).



agences/ggol

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La cocaïne et les sportifs d'élite

Tom Boonen n'est pas le premier sportif de haut niveau à faire usage de cocaïne. Voici une chronologie non exhaustive des principaux cas révélés ces dernières années.

Bien qu'il n'ait jamais été contrôlé positif, le joueur de tennis américain Vitas Gerulaitis, accidentellement décédé en 1994 à l'âge de 40 ans, reconnaît à la fin de sa carrière avoir consommé de la cocaïne pendant ses années de compétition.

Le 17 mars 1991, la vedette argentine du football Diego Maradona est contrôlé positif à la cocaïne, alors qu'il joue à Naples. C'est le début de la descente aux enfers pour le prodige argentin. Resté dépendant de la drogue, Maradona est victime d'un malaise cardiaque à la suite d'une surdose en avril 2004, dont il réchappe de justesse.

Médaillé d'or aux jeux Olympiques de 1992 à Barcelone et toujours actuel détenteur du record du monde de saut en hauteur (2,45 m), le Cubain Javier Sotomayor est contrôlé positif à la cocaïne lors des Jeux panaméricains de Winnipeg en 1999. Suspendu un an, il participera encore aux JO de Sydney en 2000, où il obtiendra la médaille d'argent.

Le 14 février 2004 le cycliste italien Marco Pantani meurt à l'âge de 34 ans d'une surdose de cocaïne. C'est le dernier chapitre d'une vie qui lui avait fait connaître gloire (vainqueur du Tour de France et du Giro en 1998) et déchéances (exclu du Giro en 1999 pour un hématocrite trop élevé).

En septembre 2004, le footballeur roumain Adrian Mutu, qui joue alors à Chelsea, est contrôlé positif à la cocaïne. Il est aussitôt licencié par le club anglais et écope d'une suspension de sept mois.

Le 24 octobre 2004, le fantasque gardien de but colombien René Higuita, qui évolue à 38 ans au club d'Aucas de Quito, est contrôlé positif à la cocaïne à l'issue d'une rencontre du Championnat équatorien. Ecarté de l'équipe par ses dirigeants, il est simplement déclaré inapte au jeu par la Fédération équatorienne, sans être suspendu officiellement.

Icône controversée de la boxe, l'Américain Mike Tyson est arrêté fin décembre 2006 à la sortie d'une boîte de nuit à Scottsdale, près de Phoenix, en possession de cocaïne dans sa voiture. Il est condamné à 24 heures d'emprisonnement.

Le 1er novembre 2007, Martina Hingis, ancienne no1 mondiale de tennis, avoue, tout en clamant son innocence, avoir été contrôlée à la cocaïne à Wimbledon. Ce traumatisme la poussera bientôt à prendre sa retraite sportive.