Sörensen s'impose avec panache à Vittel

Nicki Sörensen a remporté en solitaire la 12e étape du Tour de
France, courue sur 212km entre Tonnerre et Vittel. Le Danois de 34
ans a offert une deuxième victoire sur ce Tour à l'équipe Saxo
Bank, après celle du Bernois Fabian Cancellara lors de la première
étape à Monaco.



Sörensen a précédé de 48 secondes ses anciens compagnons
d'échappée, dans l'ordre le Français Laurent Lefèvre, l'Italien
Franco Pellizotti, l'Allemand Markus Fothen, l'Espagnol Egoi
Martinez et le Français Sylvain Calzati. Le peloton, avec le
maillot jaune italien Rinaldo Nocentini (AG2R), s'est présenté sur
la ligne avec un retard approchant les six minutes.

Première victoire dans le Tour

Nicki Sörensen a démarré à 22 kilomètres de l'arrivée et n'a été
suivi que par le seul Calzati. Leurs cinq compagnons les ont gardés
en point de mire, à une quinzaine de secondes, puis se sont
rapprochés. Le Danois a démarré une seconde fois à 5400 mètres de
la ligne pour creuser l'écart et enlever sa première victoire dans
le Tour. "Je n'ai pas souvent des occasions pour moi dans une
course pareille", a déclaré le double champion du
Danemark.



"Aujourd'hui, elle s'est présentée". Dans cette étape de
plaine de 211,5 kilomètres très ensoleillée dans l'est de la
France, l'échappée a pris forme après les 65 premiers kilomètres
parcourus à allure très soutenue. Le peloton, très vigilant
jusque-là, a laissé l'écart grandir aux alentours de quatre
minutes, le temps laissé par l'équipe AG2R du maillot jaune. La
différence a grandi en fin d'étape, sur les longues lignes droites
menant à Vittel.

Cavendish se ménage

Une chute, concernant notamment l'Américain Levi Leipheimer et
l'Australien Cadel Evans, s'est produite dans les trois derniers
kilomètres. Mais les victimes de l'incident ont été classées dans
le même temps que le peloton, conformément au règlement.



Leipheimer (Astana), 4e du classement général, souffre du poignet
droit. "J'ai mal au poignet, je ne vais pas être très à l'aise
vendredi", a déclaré l'Américain. "Mais, c'est étonnant,
je vais bien, cela aurait pu être bien pire".



"La chaleur a été accablante", a insisté Nocentini en
soulignant que le départ de l'étape avait été très rapide. "On
a laissé faire l'échappée. Le plus proche au classement, c'était
Sorensen, qui était à plus de dix minutes". A l'inverse de ses
habitudes, la formation du Britannique Mark Cavendish a privilégié
l'économie d'énergie pour ses hommes. "Il fallait faire une
pause, l'équipe a été sollicitée tous les jours et je veux arriver
à Paris", a déclaré le porteur du maillot vert du classement
par points, vainqueur des deux étapes précédentes. Cavendish s'est
contenté de régler le peloton pour la huitième place, devant son
grand rival pour le maillot vert, le Norvégien Thor Hushovd.

Les Vosges sous la pluie

En tête du Tour depuis la 7e étape (Arcalis), Nocentini a fait
part de son espoir de conserver le maillot jaune jusqu'à Colmar.
Mais sa position, 6 secondes devant Contador et 8 secondes devant
Armstrong, est des plus fragiles avant cette étape de moyenne
montagne, compliquée par une météo pluvieuse.



Le parcours, long de 200 kilomètres entre Vittel et Colmar,
comporte cinq ascensions, dont l'une (Platzerwasel, Km 138,5) est
classée en première catégorie à cause de ses 8,7 kilomètres à 7,6%
et de ses pourcentages très raides avant la mi-pente. La course
enchaîne aussitôt avec le petit col du Bannstein (Km 165,5) puis le
Firstplan (Km 179,5). Au sommet de ce dernier col classé en
deuxième catégorie, il ne reste plus que 20 kilomètres pour
descendre vers Colmar et l'arrivée installée au bout d'une longue
ligne droite (1100m).

LA 13E ETAPE AVEC LES OREILLETTES



L'UCI fait machine arrière. Les coureurs pourront finalement
porter une oreillette lors de la 13e étape du Tour de France entre
Vittel et Colmar, vendredi, a annoncé l'UCI. "Pour mettre fin
aux controverses qui compromettent le déroulement sportif du Tour
de France, le comité directeur de l'Union cycliste internationale a
décidé de ne pas répéter le vendredi 17 juillet 2009 l'expérience
d'une étape sans oreillettes", a indiqué l'UCI dans un
communiqué.



Le Comité Directeur de l'UCI avait donné son approbation à
l'interdiction des oreillettes sur deux étapes de la course
française (les 14 et 17 juillet), à titre d'essai et en vue de
l'évaluation d'une telle mesure. Une majorité d'équipes (14 sur 20)
avait pris position contre l'interdiction des oreillettes et
l'étape Limoges Issoudun a donné lieu à un non-spectacle, hormis
dans le final, le 14 juillet.



si/seb