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Armstrong dans le club des cinq

A 41 km/h, l'US postal pédale en courrier A
L'US Postal en route pour Paris avec son fer de Lance
Cette victoire, acquise à une moyenne-record (40,940 km/h), a été incertaine jusqu'à la veille de l'arrivée, jour du contre-la-montre de Nantes quand Armstrong a maîtrisé Ullrich.

L'écart de 1 min 01 sec le séparant du deuxième (Ullrich) est le plus mince depuis sa prise de pouvoir, le plus mince aussi depuis l'édition historique de 1989 quand son compatriote Greg LeMond avait devancé le Français Laurent Fignon de 8 secondes.

Armstrong et Ullrich ont pris date

Au classement final, Armstrong a devancé l'Allemand Jan Ullrich,
deuxième à 1 min 01 sec, l'Américain ayant lâché 15 secondes dans
le final au sein d'un deuxième peloton. Le Kazakh Alexandre
Vinokourov, troisième à 4 min 14 sec, a été désigné le coureur le
plus combatif du Tour.



Agé de 31 ans, Armstrong a imité Indurain qui avait gagné cinq
fois consécutivement lui aussi. Le Texan est invaincu dans le Tour
depuis 1999, l'année de son retour dans la Grande Boucle après le
cancer qu'il avait eu à surmonter.

Affaibli par la canicule

Au contraire des éditions précédentes, le chef de file de l'US
Postal a dû affronter des adversaires offensifs. S'il a pris
l'avantage dans le contre-la-montre par équipes remporté pour la
première fois par sa formation, il a connu ensuite de fortes
émotions.



Armstrong, dominé dans la montée de l'Alpe d'Huez par l'Espagnol
Iban Mayo, s'est toutefois emparé du maillot jaune. Le lendemain,
l'Américain a frôlé la catastrophe en évitant de peu l'un de ses
rivaux, l'Espagnol Joseba Beloki, contraint à l'abandon sur chute,
et en traversant un champ pour recoller à la course.



Peu à l'aise sous la forte chaleur qui a accompagné le Tour
jusqu'à la dernière semaine, Armstrong a essuyé une sévère défaite
dans le premier grand contre-la-montre disputé dans le Tarn, où il
a lâché 1 min 36 sec à Ullrich, véritablement régénéré.



Le Texan a vu son trône vaciller dans la première étape
pyrénéenne, quand Ullrich s'est rapproché à 15 secondes dans la
montée d'Ax-Bonascre. Le thermomètre allant à la baisse, Armstrong
s'est rétabli dans les autres étapes pyrénéennes et a pris le
dessus (40 sec) dans la montée de Luz-Ardiden malgré une chute au
pied de la montée finale dont n'a pas profité Ullrich, très
fair-play.

Nazon pour le final

Le champion allemand, absent l'an dernier, s'est classé deuxième
pour la... cinquième fois (1996, 1998, 2000, 2001, 2003).
Renaissant après moult difficultés, il a promis qu'il reviendrait
l'an prochain pour gagner, sept ans après son premier et unique
succès (1997).



Les coureurs espagnols, pour la première fois depuis 1999, ont
échoué à monter sur le podium. Haimar Zubeldia (5e) et Iban Mayo
(6e) ont même été devancés pour la quatrième place par l'Américain
Tyler Hamilton, qui a accompli la quasi-totalité du parcours malgré
une fracture incomplète de la clavicule droite.



En revanche, les coureurs espagnols ont enlevé quatre succès
d'étapes (Mayo, Flecha, Sastre, Lastras). Ils ont égalé le score de
l'Italien Alessandro Petacchi, irrésistible dans les sprints de la
première semaine avant d'abandonner au pied des Alpes.



Le classement de la montagne est revenu pour la sixième fois à
Richard Virenque qui a égalé le record de l'Espagnol Federico
Bahamontes et du Belge Lucien Van Impe.



Le maillot vert du classement par points a été enlevé pour la
première fois par l'Australien Baden Cooke, qui a succédé au
palmarès à son compatriote Robbie McEwen.



Cooke et McEwen se sont marqués de près dans la dernière étape de
Ville-d'Avray à Paris (152 km). Ils ont été surpris au sprint par
le cadet des frères Nazon (maillot jaune pendant une journée durant
la première semaine) qui a signé la deuxième victoire d'étape
française de cette édition.



Un total de 147 concurrents sur 198 au départ (22 équipes de neuf
coureurs) a rallié l'arrivée, au terme d'un parcours de 3426,5
kilomètres.



tsr sport avec les agences.

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