Publié

Pereiro libère Phonak

Oscar Pereiro a offert à Phonak, une très belle victoire au Pla-d'Adet, 16e étape du Tour de France.
Oscar Pereiro s'est consolé de sa défaite dimanche au Pla-d'Adet en remportant la 16e étape.
Il aura fallu attendre la 16e étape pour que Phonak puisse savourer un premier succès, mérité, au Tour de France. La délivrance est venue du guidon d'Oscar Pereiro.

Après sa désillusion de dimanche face à Hincapie, l'Espagnol, à nouveau élu le plus combatif, a eu sa revanche. A Pau, Pereiro a battu ses 3 compagnons d'échappée (Evans,Zandio et Mazzoleni), qui a été formée dans la descente après le Col d'Aubisque.


Oscar Pereiro (Phonak) a tenu parole. Il avait annoncé qu'il allait attaquer de nouveau, et il l'a fait. Il en a été merveilleusement récompensé en remportant la 16e étape à Pau, où il s'est imposé devant son compatriote Xabier Zandio. La course offensive d'hommes comme Cadel Evans et Pereiro n'a pas fait trembler Lance Armstrong, toujours leader du classement général, avec 2'46'' d'avance sur Ivan Basso. Les héros du jour ont tout de même réalisé une affaire intéressante. Evans est remonté de la 11e place du général à la 7e, et Pereiro de la 17e à la 15e.


Deuxième dimanche à Saint-Lary Soulan, battu par George Hincapie, Oscar Pereiro n'a pas tardé à prendre sa revanche. Ses qualités d'attaquants ont enfin payé et elles ont permis à Phonak de remporter sa première victoire pour sa deuxième participation au Tour de France.

Physionomie immuable


La physionomie de la course ne change pas d'une étape à l'autre depuis le début de ce Tour de France. Aussitôt le drapeau rouge abaissé, on fonce nez dans le guidon. Mardi, la diversion est venue de l'Australien résidant en Suisse, Cadel Evans. 11e du général à 12'57'', cherchant à se rapprocher, il s'est mêlé à une attaque amorcée peu après le premier sprint à bonifications, au 27e km. Il s'est retrouvé en compagnie de Cédric Vasseur, Jorg Ludewig, Xabier Zandio, Ludovic Turpin, Juan Antonio Flecha, Jérôme Pineau, Philippe Gilbert, Fred Rodriguez, Christopher Horner et Anthony Geslin. Ces échappés comptaient déjà un avantage de 5' au 45e km. La situation évoluait dans le col de Marie-Blanque.


Après une attaque de Vinokourov dont la signification n'était pas évidente, Pereiro et Mazzoleni sortaient du peloton et rejoignaient Marcos Serrano, intercalé. Dans l'ascension de l'Aubisque, le groupe de tête explosait sous la conduite d'Evans, qui attaquait à 7 km du sommet. La plupart de ses compagnons d'échappée étaient en difficulté et les contre-attaquants se rapprochaient. Au sommet, à 72 km de l'arrivée, Evans passait avec 47'' d'avance sur Pereiro, 1' sur Zandio et Mazzoleni, 1'18'' sur Ludewig, et 4'15'' sur le groupe maillot jaune. Les quatre premiers se regroupaient dans la descente et restaient ensemble jusqu'à l'arrivée. Ils pouvaient préserver une bonne partie de leur avance grâce au travail d'Evans, qui ne visait pas la victoire d'étape mais une progression au classement général, objectif qu'il a atteint. Au sprint, Pereiro devançait Zandio.

Emotion en descente


Pereiro, qui a reçu pour la deuxième fois consécutive le prix de la combativité, ne s'est pas trouvé cette fois confronté au sprint à un Hincapie qui avait sucé les roues tout au long de la journée. Zandio, Mazzoleni et surtout Evans ont largement contribué à la réussite de l'offensive. Passé le sommet légendaire de l'Aubisque, Pereiro a toutefois connu quelques émotions dans la descente: «Une petite pierre a bloqué la roue de mon vélo spécial. relève-t-il. Mais je n'ai pas eu peur trop longtemps. Ma voiture était là et j'ai pu être dépanné rapidement.»


Pereiro a d'abord dédié sa victoire à son épouse et à son futur enfant attendu pour le mois d'octobre. «J'ai beaucoup pensé à elle dans la descente. Elle avait eu si peur lorsqu'elle m'avait vu sortir de la route après le sommet du col de la Madeleine.» C'était mercredi passé, jour où il s'était spontanément sacrifié pour Santiago Botero, qui allait se classer 2e à Briançon. Garçon attachant, souvent drôle, le Galicien de 28 ans, natif de Pontevedra, ne regrette pas d'être resté fidèle à Phonak alors même que l'équipe avait été écartée dans un premier temps du ProTour. «C'est sûr que j'ai obtenu une victoire très importante pour Phonak et pour son propriétaire Andy Rihs, un fanatique de cyclisme. Je suis super content pour lui...».


TXT avec les agences

Publié