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Le parcours 2006 est connu

Jean-Marie Leblanc et son successeur, Christian Prudhomme
Le parcours 2006 a été présenté par Jean-Marie Leblanc et son successeur Christian Prudhomme.
Six mains gantées qui tirent sur un maillot jaune en forme d'hexagone. L'affiche du Tour de France 2006, dont le parcours a été dévoilé jeudi matin par les organisateurs, est sans ambiguïté: la fin de l'ère Lance Armstrong laisse présager un renouvellement de la hiérarchie et une course très ouverte.

La compétition se déroulera du 1er au 23 juillet. Son parcours mènera les cyclistes au Luxembourg, en Belgique, aux Pays-Bas en Espagne et bien sûr dans l'Hexagone.


Soupçonné de dopage à l'EPO lors du premier de ses sept Tours de France victorieux depuis les révélations du journal "L'Equipe", Armstrong, qui avait émis l'hypothèse de revenir sur les routes de France l'été prochain pour se venger des Français, ne sortira finalement pas de sa retraite. De quoi aiguiser l'appétit de ses rivaux sevrés de victoires, Jan Ullrich, Ivan Basso ou encore Alejandro Valverde.

Retour possible du suspense


"Le 1er juillet 2006 au départ de la course, une bonne demi-douzaine de coureurs pourra se dire 'Pourquoi pas moi?' Il y aura un gros point d'interrogation au départ du Tour, et ça me plaît", a résumé Christian Prudhomme, le bras droit du directeur de l'épreuve Jean-Marie Leblanc, qui lui cédera sa place à l'issue du Tour 2006.


Avec au programme cinq étapes de haute montagne, quatre étapes accidentées, deux contre-la-montre individuels et neuf étapes de plaine, pour un total de 3'639 kilomètres effectués dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, le parcours du Tour de France 2006 fait dans le classicisme.

Pas de contre-la-montre par équipe


Pour la deuxième fois, le grand départ de la course, qui ne comportera pas de contre-la-montre par équipes cette année, sera donné de Strasbourg avec un prologue de 7 kilomètres.


Après une étape en boucle autour du chef-lieu de l'Alsace le lendemain, le peloton rendra visite au Benelux les trois jours suivants. Sur ces terres de vélo, la Grande Boucle fera un clin d'oeil à Liège-Bastogne-Liège, l'Amstel Gold Race et la Flèche Wallonne en empruntant certains passages mythiques de ces classiques (Cauberg, Haute-Levée...).

Hommage aux Bobet


De retour en France à l'issue de la 4e étape (Huy - Saint-Quentin), le peloton fera route vers l'Ouest et la Bretagne, qui n'avait pas été visitée l'an passé. Le premier temps fort de la course interviendra le samedi 8 juillet, avec un contre-la-montre entre Saint-Grégoire et Rennes (52 kilomètres). Le lendemain, la course rendra hommage à Louison et Jean Bobet avec un départ dans leur village natal de Saint-Méen-le-Grand.


Cette année, le massif des Pyrénées, où deux étapes de haute montagne doivent être disputées, sera gravi avant les Alpes. La première arrivée au sommet, le 13 juillet, aura lieu en Espagne, à Val d'Aran Pla-de-Beret où le Tour n'a encore jamais fait escale. Cette étape comportera plusieurs cols mythiques, comme le Tourmalet, Aspin, Peyresourde et le Portillon.

L'Alpe d'Huez à nouveau en haut de l'affiche


Les Alpes, marquées par le retour de l'Alpe d'Huez, seront étalées sur trois jours (Gap-L'Alpe d'Huez; Bourg d'Oisans-La Toussuire; Saint-Jean-de-Maurienne-Morzine) et s'annoncent particulièrement ardues.


"Avec l'étape de Gap, on montera l'Izoard par sa face sud, la face de tous les exploits", s'est enthousiasmé Prudhomme. "Puis avec l'étape de La Toussuire, inédite, on aura le Galibier. Il n'y a pas de grosse révolution, mais c'est une belle trilogie alpine, il y a de quoi faire!"

Contre-la-montre la veille des "Champs"


Après la traversée des Alpes, le dernier temps fort aura lieu sur 56 kilomètres entre Le Creusot et Montceau-les-Mines, lors du deuxième et dernier contre-la-montre individuel, disputé à la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées.


"C'est un Tour équilibré", souligne Prudhomme. "Et si ça se jouait à la veille de l'arrivée dans le chrono?"


Pour ce qui est de la participation, 21 ou 22 équipes de neuf coureurs devraient être engagées dans la course.


tsr.ch avec les agences

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Les organisateurs du Tour de France cycliste ont demandé à l'Agence mondiale antidopage (AMA) de procéder à des contrôles inopinés avant le départ de son édition 2006.

«La pire des choses dans le sport d'aujourd'hui, c'est la suspicion, a déclaré Christian Prudhomme, directeur du Tour. On ne pourra jamais bouter le dopage du sport mais chasser la suspicion, c'est sûrement possible».

Concrètement, la direction du Tour demande la multiplication de contrôles inopinés dans la période qui précède le départ fixé au 1er juillet à Strasbourg.

«Les organisateurs n'ont aucun intérêt au dopage. Le cyclisme est un sport de valeur relative. On se fiche de savoir à quelle vitesse Anquetil et Poulidor ont grimpé le Puy-de-Dôme en 1964, Hinault et LeMond L'Alpe d'Huez en 1986. Si les gens aiment le vélo, c'est que le cyclisme apporte un formidable sentiment de don de soi, de dépassement, d'humilité. Ces valeurs doivent permettre au cyclisme d'être très beau longtemps encore, à condition de regarder les choses en face», a conclu Christian Prudhomme.

Par le passé, l'AMA a envoyé une mission d'observation sur le Tour et établi un rapport sur les contrôles antidopage effectués pendant la durée de l'épreuve. Mais, en juin dernier, Jean-Marie Leblanc s'était étonné avant le départ du faible nombre, à sa connaissance, de contrôles antidopage inopinés dans la période précédant la course.