Landis premier Phonak en jaune au Tour de France

L'étape pyrénéenne de jeudi, marquée par cinq cols -le Tourmalet (hors catégorie) et quatre cols de 1ère catégorie (Aspin, Peyresourde, le Portillon et Puerto de Beret)- a permis de se faire une bonne idée sur les hommes en forme. Cyril Dessel (AG2R) a perdu la tunique de leader pour... 8 petites secondes.


Quatrième et cinquième, Cadel Evans et Carlos Sastre ont lâché prise à 1 km du sommet du Pla-de-Beret, avant les deux derniers kilomètres en légère descente. Ils ont cédé moins d'une vingtaine de secondes. En revanche, l'Allemand Andreas Klöden (9e) a faibli dans le final pour perdre près d'une minute et demie.


Le porteur du maillot jaune, le Français Cyril Dessel, s'est battu d'arrache-pied. En franchissant la ligne 4 min 45 sec après le trio de tête, il a dû laisser la place de leader à Landis par le jeu des bonifications. L'explication finale a réuni une vingtaine de coureurs au pied de la montée finale longue de 13 kilomètres dans le val d'Aran.

Mayo jette l'éponge

Le grimpeur Iban Mayo, déjà défaillant la veille, a abandonné en cours d'étape. Le Basque de l'équipe Euskalter avait déjà jeté l'éponge l'année passée...


Autre victime du jour, l'Italien Paolo Savoldelli, double vainqueur du Giro, s'est retrouvé en difficulté dès le Tourmalet, le premier col au programme, avant de lâcher prise définitivement par la suite, tout comme l'Américain George Hincapie.


Leur équipe Discovery Channel, loin d'égaler ses performances passées à l'époque de Lance Armstrong, a été largement dominée. Au classement général provisoire, Landis précède désormais Dessel de 8 secondes et Menchov de 1 min 01 sec.

Première pour Phonak

L'Américain de la formation Phonak, âgé de 30 ans, a revêtu pour la première fois le maillot jaune sur la Grande Boucle. Jamais la formation helvétique n'avait connu pareil honneur. "J'ai été prudent et en plus, je n'avais pas beaucoup d'équipiers avec moi sur la fin", a commenté Landis sur France 2.


J'espérais que les autres fassent un peu ce travail mais ça s'est bien passé. Je ne m'attendais pas à ça aujourd'hui et je ne peux pas être plus heureux finalement".


Menchov, 28 ans, a gagné son premier succès d'étape dans la Grande Boucle. En 2003, le Russe établi en Espagne a ramené le maillot blanc de meilleur jeune à Paris. Le coureur de l'équipe Rabobank, tout en savourant son premier succès en six Tours, a reconnu que "Landis est sans aucun doute le favori, alors c'est important de le suivre".


A la question de savoir si lui-même se considère comme un favori, le Russe a répondu: "Non, c'est un peu trop tôt pour le dire encore. Il y a encore les Alpes dans la dernière semaine et c'est très dur. On verra bien". Menchov avait remporté la Vuelta l'an dernier après que le vainqueur, Roberto Heras, eut été disqualifié pour dopage.


agences/bao