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Floyd Landis positif au Tour de France

Landis au centre d'une affaire de dopage
Landis au centre d'une affaire de dopage
Coup de massue sur le monde de la petite reine: le cas de dopage révélé mercredi par l'UCI se nomme Floyd Landis (Phonak), récent vainqueur du Tour de France.

L'UCI a annoncé mercredi à l'équipe Phonak que le taux de
testostérone de Floyd Landis était anormalement élevé lors de la
17e étape du Tour de France. L'Américain avait remporté cette étape
à Morzine après un raid solitaire de 130 kilomètres, reprenant du
temps à tous ses adversaires avant de gagner le classement général
final.



Landis avait concédé plus de 10 minutes lors de la 16e étape avant
de miraculeusement reléguer ses adversaires à plus de 5 minutes
lors de cette 17e étape.



Dans un communiqué publié jeudi, Phonak a déclaré que la direction
de la formation suisse et le cycliste de 30 ans sont totalement
surpris par ce test positif.

Attendre l'échantillon B

Landis a cinq jours pour demander une contre-expertise avec
analyse de l'échantillon B de ses urines. Phonak va demander cette
analyse "pour prouver que ce résultat provient soit d'un processus
naturel, soit d'une erreur".



Si la deuxième analyse confirme la première, Landis sera licencié,
a affirmé Phonak. L'ex-lieutenant de Lance Armstrong sera aussi
privé de son succès à Morzine et de son sacre à Paris.

Pereiro vainqueur?

S'il était convaincu de dopage, Floyd Landis serait le premier
lauréat de l'histoire du Tour à être déclassé après l'arrivée.
L'Espagnol Oscar Pereiro (Iles Baleares) serait donc déclaré
vainqueur avec seulement 32" d'avance sur l'Allemand Andreas
Kloeden (T-Mobile) et 2'16" sur l'Espagnol Carlos Sastre
(CSC).



Le précédent au cas Landis est celui de l'Espagnol Roberto Heras,
qui a été convaincu de dopage à l'EPO après sa victoire à la Vuelta
en septembre dernier. Heras a été disqualifié et la victoire est
revenue sur le tapis vert au deuxième de l'épreuve, le Russe Denis
Menchov.

La direction du TdF en colère

Les réactions ne se sont pas faites attendre après l'annonce du
cas Landis. La direction du Tour a fait part de sa "colère" et de
sa "tristesse", qualifiant cette nouvelle de "navrante".



Coéquipier de Landis sur le Tour, Koos Moerenhout s'est dit "très
ému". "Le ciel me tombe sur la tête. Je n'ai jamais rien remarqué
dans l'équipe concernant une éventuelle prise de produits dopants",
a assuré le Néerlandais.

Dessel et Voeckler exaspérés

Du côté du Français Cyrille Dessel, 7e du Tour, la réaction est
similaire: "Je suis choqué par cette révélation. Si c'est avéré,
c'est encore un très gros coup pour le cyclisme. L'un des pires que
pourrait recevoir ce sport."



Autre Tricolore, Thomas Voeckler s'est dit "énervé": "Je suis plus
déçu que surpris. Ca montre qu'il y a toujours des coureurs qui
prennent les gens pour des imbéciles. Ca prouve encore une fois que
l'on se fait voler par des tricheurs. Le public se sentira
floué."



Pereiro s'est aussi déclaré abasourdi par le "nouveau coup" porté
au cyclisme. Le coureur de l'équipe Caisse d'épargne-Iles Baléares
a ajouté, dans de premières déclarations recueillies par les médias
espagnols, qu'il préférait "garder la deuxième place" et que le
premier contrôle positif effectué ne soit pas confirmé.



AFP/boi/tai

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Phonak dans la tourmente

Phonak est une nouvelle fois au centre d'une affaire de dopage. Au coeur de la saison 2004, trois cyclistes de renom avaient été convaincus de dopage et licenciés par la suite.

Le premier avait été le Suisse Oscar Camenzind, champion du monde en 1998, pour prise d'EPO. Le 2e était un autre Américain, Tyler Hamilton, champion olympique du clm à Athènes, et le 3e l'Espagnol Santi Perez, 2e de la Vuelta 2004, tous deux pour dopage sanguin.

Malgré une lutte déclarée au dopage, Phonak a continué d'alimenter la chronique à plusieurs reprises. L'Espagnol Santos Gonzalez avait été interdit de départ lors de la 18e étape de la Vuelta 2005.

Enfin, le Colombien Santiago Botero, vainqueur de plusieurs étapes par le passé sur le Tour de France, et l'Espagnol Jose Enrique Gutierrez, surprenant 2e du dernier Giro, ont été soupçonnés. Leurs noms sont cités dans l'enquête en cours sur un réseau présumé de dopage sanguin en Espagne.