Le laboratoire français de dépistage du dopage de
Châtenay-Malabry a commis une erreur d'étiquetage lors du contrôle
de l'Américain Floyd Landis, positif à la testostérone. Son
directeur, l'a admis, confirmant des informations du quotidien Le
Monde.
"995 474 " et non pas "994 474"
L'échantillon B du vainqueur du Tour de France 2006, qui a
confirmé la présence de testostérone révélée par le A, a
«malencontreusement été répertorié avec un mauvais numéro sur le
procès-verbal de la contre-analyse», écrit le journal
français.
«Le numéro d'identification de Floyd Landis était le 995 474 alors
que sur le PV a été inscrit 994 474», poursuit Le Monde. Cela «ne
signifie pas que l'échantillon B n'était pas celui de l'Américain.
Mais elle est utilisée par ses avocats qui doivent présenter de
nouveaux éléments de défense», vendredi.
Une erreur jugée "mineure"
Interrogé par l'AFP, le Pr. Jacques de Ceaurriz, directeur du
laboratoire, a confirmé l'erreur d'étiquetage, la jugeant
«mineure».
«C'est une erreur dans un report de numéro, une erreur
dactylographique qui ne remet pas en cause la valeur de l'analyse
ni la propriété de l'échantillon. Ce sont des coquilles qui
arrivent. Elles sont rectifiées et répertoriées», a poursuivi le Pr
de Ceaurriz, précisant que «l'institution», soit l'agence mondiale
antidopage (AMA), était au courant.
«Que les défenseurs s'en servent, ce n'est pas étonnant», a
poursuivi le directeur du laboratoire ajoutant qu'à son avis,
l'erreur n'était pas «propre à invalider le résultat de
l'analyse.»
Piratage informatique au laboratoire
Le laboratoire français de dépistage du dopage a été victime
d'un piratage informatique, révélé mardi, et qui fait actuellement
l'objet d'une enquête. Les premiers éléments accréditent la thèse
d'une piste anglo-saxonne, alors que les défenseurs de Floyd
Landis, convaincu de dopage lors de son Tour de France victorieux,
mènent une virulente campagne contre le laboratoire.
Les avocats de Landis doivent présenter de nouveaux éléments pour
la défense du coureur, vendredi à Tucson (Arizona).
Agences/jbf
Ullrich engage un avocat spécialisé dans les affaires...
Peter-Michael Diestel, ancien dirigeant est-allemand devenu spécialiste des affaires de dopage, a annoncé mercredi que l'Allemand Jan Ullrich, licencié par la formation cycliste T-Mobile pour son implication dans la réseau de dopage sanguin démantelé en mai par la police espagnole, l'avait engagé.
"Je veux permettre à l'un des sportifs allemands les plus célèbres et importants de retrouver sa vie", a expliqué le juriste, confirmant les informations du quotidien Ostseezeitung, paru mercredi.
M. Diestel, qui s'est entretenu mercredi avec Ullrich et son agent Wolfgang Strohband, a indiqué que "des procédures judiciaires allaient être rapidement lancées" contre notamment Werner Franke, expert allemand de la lutte antidopage qui accuse Ullrich de s'être dopé et d'avoir "consulté" le docteur Eufemiano Fuentes durant le Tour d'Italie 2006.
L'avocat, qui fut en 1990 le dernier ministre de l'Intérieur de l'ex-RDA communiste, a défendu d'anciens collaborateurs de la Stasi, la police politique est-allemande, et des sportifs accusés de dopage, comme Thomas Springstein, l'ancien entraîneur de la sprinteuse Kathrin Krabbe.