Pozzato enlève la 5e étape. Cancellara en jaune

Pozzato, 25 ans, a enlevé sa 2e victoire sur les routes du Tour
de France, après 2004 à St-Brieuc. Il s'agit du 29e succès de sa
carrière. Cancellara, qui avait tout à craindre de cette étape, n'a
jamais été en réelles difficultés. Il a même fini très fort,
attaquant dans la dernière descente, à moins de 10 km de
l'arrivée.



Un moment où il a connu une forte émotion. Ne pouvant maîtriser sa
trajectoire, il a évité de justesse la chute. La traversée de la
Bourgogne ne fut pas de tout repos pour les coureurs du Tour de
France.



Avec 8 côtes réparties sur les 182,5 km du parcours, le programme
du jour était copieux, de nature à favoriser une course de
mouvement et à motiver quelques costauds à se tester.

"Vino" et Klöden, victimes de marque

La grande victime de cette étape très vallonnée mais qui n'a pas
donné lieu à la bataille entre les favoris, a fait une victime de
marque, Alexander Vinokourov.



Le Kazakh a été attendu par six coéquipiers puis a engagé un
contre-la-montre pathétique pour revenir sur les coureurs distancés
dans le final. A Autun, son retard s'est élevé à 1'20" sur
l'ensemble de ses adversaires pour la victoire finale, tous
présents dans le premier peloton. Le leader d'Astana a été
profondément touché à un genou.



Comble de malchance pour l'équipe Astana, son autre chef de file,
Andreas Klöden, s'est lui aussi retrouvé à terre, sur le bas-côté
herbeux, à 75km de l'arrivée. L'Allemand, deuxième du Tour 2004 et
troisième l'année passée, a pu réintégrer le peloton. Il souffre
d'une fissure du coccyx et pourra reprendre la route vendredi.

Echappée au 19e km

Les premiers à se sentir des envies dans les jambes furent, au
19e km, les Français Sylvain Chavanel (7e du général à 44"),
William Bonnet (22e à 56"), le Belge Philippe Gilbert (45e à 1'06")
et l'Italien Gianpaolo Cheula (154e à 1'40").



"Nous n'allons pas défendre le maillot de Cancellara, disait avant
le départ l'un des directeurs sportifs de CSC, Alain Gallopin. Nos
hommes ont beaucoup travaillé ces derniers jours, ils commencent à
être émoussés".



Effectivement, lorsque les baroudeurs se sont retrouvés avec
14'45" d'avance après 60 km de course, et le passage de la 3e côte
répertoriée pour le meilleur grimpeur, la chasse a été entreprise
avec la participation de plusieurs autres équipes, de Liquigas
surtout. Les fuyards ont été rejoints à 11 km du but et au sprint,
Pozzato, vainqueur de Milan San Remo l'année passée, s'est montré
le meilleur.



si/tai