Le jour où Michael Rasmussen a défendu avec panache son maillot
jaune de leader, en terminant 2e de la première étape montagneuse
des Pyrénées, les rumeurs dd'affaire de dopage se répandent de plus
en plus autour du Danois.
Jadis ami de Michael Rasmussen et ancien cycliste amateur
américain, Whitney Richards, originaire de Boulder, dans le
Colorado, raconte que le maillot jaune du Tour de France a tenté de
lui faire transporter des produits dopants illégaux il y a cinq
ans, entre les USA et l'Italie.
Les faits remontent à... 2002
Selon Richards, les deux hommes se
sont connus et sont devenus amis quand le Danois est venu au
Colorado pour préparer les championnats du monde de VTT en 2001 à
Vail.
Les faits remonteraient à mars 2002: Whitney Richards, coureur de
VTT, a déclaré que Rasmussen lui avait demandé de lui rapporter une
paire de chaussures de vélo, qu'il avait oubliée.
Les faits: 14 sachets avec du sang
"La boîte ne rentrait pas dans mon sac. J'ai donc eu l'idée de
l'ouvrir pour redisposer les chaussures." Quelle ne fut pas sa
surprise, en découvrant, en lieu et place des godasses, 14 sachets
remplis d'un substitut sanguin humain. De l'Hemopure, se rappelle
Richards.
"Je les ai vidés dans un égout et j'ai demandé des explications à
Rasmussen. Depuis, il ne m'a plus jamais adressé la parole."
Agé de 31 ans, Richards a expliqué à Associated Press
qu'il avait décidé de rendre publique cette histoire, après avoir
entendu Rasmussen promettre à des passionnés de cyclisme qu'ils
pouvaient lui faire confiance.
Richards devait en parler
La
nouvelle avait été divulguée par VeloNews vendredi.
Richards a répété qu'il était désolé pour Rasmussen, pour le
cyclisme et pour le Tour, mais qu'il savait qu'il faisait le bon
choix en sortant de l'ombre.
"Je me suis dit que si j'avais une once d'intégrité et de
principes éthiques, je devais dire quelque chose", a expliqué
l'Américain à l'AP sur le tarmac de l'aéroport de Los Angeles
tandis qu'il attendait un avion pour retourner à Denver.
agences/est
Rasmussen: dossier dopage en cours
Les accusations de Richards contre Rasmussen ajoutent un élément au dossier dopage du Danois, ouvert récemment.
Michael s'est vu exclure de l'équipe nationale du Danemark pour les prochains Mondiaux de Stuttgart et les Jeux Olympiques de Pékin.
Il n'avait pas communiqué son emploi du temps en vue d'éventuels contrôles anti-dopage inopinés.
En Italie, un contrôle avec constat de carence est assimilable à un cas de dopage.
En Suisse, on est considéré comme dopé, en se manquant deux contrôles inopinés.
Au Danemark, il a été dressé 4 de ces constats de carence contre Rasmussen.
On parierait qu'on n'a pas fini de parler de Rasmussen et de dopage dans le présent Tour de France...
Rasmussen: "Oui, je connais Richards!"
Interrogé sur ces affirmations lors de la conférence de presse après le contre-la-montre du Tour de France, Rasmussen a déclaré que le nom de Richards lui était familier, mais il n'a pas souhaité faire de commentaires.
"Michael Rasmussen est un type très gentil", a déclaré, de son côté, Richards. "C'est un sportif vraiment talentueux et un type super intelligent. Ce n'est pas comme si c'était un monstre. Il a seulement pris une mauvaise décision -et après il m'a entraîné dedans et je me suis retrouvé impliqué."