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Rasmussen quitte le Tour de France

Le départ de Rasmussen reflète le malaise du cyclisme
Rasmussen s'en va à la demande des sponsors de Rabobank
Nouveau coup de tonnerre au Tour de France. Le Danois Michael Rasmussen, maillot jaune de la Grande Boucle, se retire de l'épreuve à la demande de son équipe.

C'est ce qu'a annoncé mercredi la formation Rabobank à Pau. Ce
retrait intervient à quatre jours de l'arrivée sur les
Champs-Elysées et après une étape gagnée mercredi par Rasmussen au
sommet de l'Aubisque. Le départ de Rasmussen place de facto
l'Espagnol Alberto Contador (Discovery Channel) en tête du
classement général.

Trop de soupçons

"Il a violé les règles de l'équipe. Il n'est pas sûr que
l'équipe poursuive la course", a déclaré le porte-parole de la
formation, Jacob Bergsma (lire ci-contre). Le
coureur danois se serait trouvé en Italie le mois précédant le Tour
et non au Mexique comme annoncé. Rasmussen, qui a été écarté de
l'équipe, aurait menti à ses dirigeants sur son emploi du temps
durant le mois de juin.



Leader du Tour de France, Rasmussen a gagné deux étapes, l'une
dans les Alpes le 15 juillet à Tignes où il a endossé le maillot
jaune, l'autre mercredi dans les Pyrénées au col d'Aubisque. Il
semblait avoir course gagnée à quatre jours de l'arrivée du Tour à
Paris. Rasmussen, 33 ans, a fait l'objet de plusieurs
avertissements pour défaut de localisation à l'occasion de
contrôles antidopage inopinés ratés.

Une "décision responsable"

Pour Christian Prudhomme, directeur du
Tour de France, le sponsor a pris une décision responsable. "La
décision du sponsor est une décision responsable. Ca fait bien
longtemps qu'on discute et que, depuis avant le début du Tour, on
voulait chasser la suspicion. On ne peut pas dire que Rasmussen a
triché mais sa légèreté et ses mensonges sur sa localisation
devenaient insupportables", a déclaré à l'AP Christian
Prudhomme.



"Rasmussen n'aurait jamais dû être autorisé à prendre le départ du
Tour de France si la vérité entre le 29 juin (date de
l'avertissement de l'Union cycliste internationale) et le départ
avait été connue", a ajouté Christian Prudhomme.

Les gendarmes sur place

Par ailleurs, plusieurs spécialistes de l'Office centrale de
lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique
(Oclaesp), une unité spécialisée de la gendarmerie, sont entrés, à
l'approche de minuit, dans l'hôtel de l'équipe Rabobank. Pour
l'heure, les raisons de cette descente de police étaient
obscures.



afp/ap/hof

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Après Astana et Cofidis?

Si le sort de Michael Rasmussen semblait réglé, celui de l'équipe Rabobank n'était en revanche pas clair mercredi soir.

"Il n'est pas sûr que l'équipe poursuive la course", a indiqué mercredi soir le porte-parole de la formation néerlandaise.

La décision de l'équipe néerlandaise, qui a suivi de quelques heures le retrait de Cofidis, intervient au lendemain du départ de toute l'équipe Astana.

La formation suisse (Klöden, Kashechkin) avait quitté la Grande Boucle mardi après la révélation du contrôle positif de son leader, le Kazakh Alexandre Vinokourov, pour transfusion sanguine.

La suspicion

Depuis la révélation de son avertissement délivré fin juin par l'Union cycliste internationale (UCI), jeudi dernier, le grimpeur danois concentrait les soupçons sur ses performances.

Son résultat samedi dans le contre-la-montre d'Albi (11e), un exercice qui ne lui avait jusque-là jamais convenu, a accru la suspicion à son encontre, avant qu'il résiste aux attaques de Contador dans la montée du plateau de Beille dimanche, puis s'impose au sommet de l'Aubisque.

Rasmussen, vainqueur à deux reprises du classement de la montagne dans le Tour de France et lauréat de quatre étapes au total (1 en 2005, 1 en 2006, 2 en 2007), portait les couleurs de l'équipe Rabobank depuis 2003.