Daniele Bennati gagne la 17e étape. Contador en jaune

Martin Elmiger a pris la troisième place de la 17e étape du Tour
de France, courue entre Pau et Castelsarrasin sur 189 km. Le
Lucernois d'AG2R faisait partie de l'échappée victorieuse du jour,
réglée par l'Italien Daniele Bennati au sprint.



C'est la cinquième fois depuis le début de la Grande Boucle qu'un
Suisse se classe dans le top 3 (victoires de Fabian Cancellara à
Londres et Compiègne, 2e rang du Bernois à Montpellier, 3e place de
Michael Albasini à Marseille).



«J'ai fait beaucoup d'efforts pour être dans cette échappée. Je
savais que contre Bennati au sprint ce serait très dur mais j'ai
fait une erreur en attaquant à 400 mètres de la ligne. Ensuite, il
a pris ma roue et dans un sprint, quand vous êtes en première
position, c'est difficile», a expliqué Elmiger.



Cette échappée, qui comprenait initialement huit coureurs, s'est
développée dès le 5e kilomètre. Le peloton, mené d'abord par
plusieurs équipes françaises puis par la formation Caisse
d'Epargne, a renoncé après une centaine de kilomètres à conduire la
poursuite.



L'écart a grandi par la suite, jusqu'à atteindre 9'37" sur la
ligne. Une première pour Bennati A neuf kilomètres de l'arrivée, un
quatuor, composé de Elmiger, Bennati et des Allemands Markus Fothen
et Jens Voigt, a distancé ses compagnons au bénéfice d'une petite
côte.

Second succés italien

Le Toscan de 26 ans a enlevé son premier succès d'étape dans le
Tour. Bennati a signé la deuxième victoire italienne après celle de
Filippo Pozzato (5e étape) à Autun. Le coureur de l'équipe Lampre,
l'un des très bons sprinteurs du peloton, s'est imposé pour la
sixième fois depuis le début de la saison.



«Ce n'était pas facile car, comme j'étais le plus rapide, les
autres ont essayé de ne pas m'emmener. J'ai bien joué, j'avais les
bonnes jambes», a commenté Bennati. «Gagner une étape du Tour,
c'était l'objectif de la saison. J'espère en gagner d'autres dans
les prochaines années. Je suis tombé dans la deuxième étape à Gand.
J'ai été handicapé pour la suite, j'avais du mal à dormir la nuit,
j'ai encore un peu mal d'ailleurs», a-t-il ajouté.

Contador en jaune

Arrivé avec le peloton, Alberto Contador a revêtu le maillot
jaune de leader du Tour de France, laissé par Michael Rasmussen. Le
jeune Espagnol était le leader virtuel au départ de Pau mais la
tunique de leader n'avait pas été attribuée après le départ du
Danois, viré de la course mercredi soir par son équipe Rabobank
pour avoir menti sur son emploi du temps d'avant-Tour.



«J'aurais préféré gagner ce maillot jaune à l'arrivée d'une étape
mais c'est comme ça, ce sont des circonstances particulières», a
reconnu Contador. Interrogé sur Rasmussen, il a dit n'avoir pas
vraiment suivi l'affaire.



«Les étapes sont dures et il faut courir, se faire masser, dormir.
On ne pense pas à tout ce qui se passe. Il vaut mieux récupérer,
être avec les copains de l'équipe, se détendre en regardant un
film».



Au classement général, Contador précède désormais l'Australien
Cadel Evans de 1'53" et l'Américain Levi Leipheimer de 2'49" à
trois jours de l'arrivée à Paris.



si/tai