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Johann Tschopp, seul Romand engagé, a des ambitions

Johann Tschopp veut tenter un coup dans la montagne.
Johann Tschopp veut tenter un coup dans la montagne.
Blessé sur le Tour de Romandie, Johann Tschopp aborde le Tour de France, dès samedi, avec un moral neuf et des envies. Il sera le seul Romand sur les routes françaises.

Johann Tschopp est un homme heureux. Sa blessure au Tour de
Romandie aurait pu prétériter la suite de sa saison. Mais, chanceux
dans son malheur, le Valaisan n'a connu qu'un très léger
contretemps dans sa préparation pour le Tour de France, un de ses
objectifs majeurs de l'année et où il sera le seul représentant
romand.



A la demande des organisateurs de la Grande Boucle, les équipes
engagées devaient être présentes à Brest, où se disputera la
première étape samedi, dès mercredi soir. "Je suis parti de la
maison mercredi après-midi pour rejoindre ma formation." Avec
quelques ambitions. "Je veux me battre au moins une fois pour un
succès d'étape en montagne", raconte timidement le grimpeur de
Bouygues Telecom, prudent mais confiant.

Programme respecté

Il faut dire que ses performances lors du récent Tour de Suisse
ont permis à Tschopp d'aborder le Tour avec optimisme. "Le Tour de
Suisse proposait des étapes taillées pour moi, avec des cols
difficiles et surtout longs. A chaque étape de montagne, j'étais
devant. C'est encourageant pour la suite. Une preuve de ma bonne
forme du moment."



Victime d'une fracture ouverte au doigt sur le Tour de Romandie,
le Valaisan aurait pu voir lui passer sous le nez la mythique
boucle hexagonale. "Mais ma blessure ne m'a jamais vraiment empêché
de m'entraîner, malgré la douleur. J'ai donc effectué ma rentrée au
Tour de Bavière déjà, une course intéressante pour retrouver ses
sensations. Je suis ensuite parti avec mon équipe en stage de
montagne, afin de préparer au mieux le Tour de Suisse. Et tout
s'est très bien passé."

"Les contre-la-montre ne sont pas pour moi"

Dans une conjoncture passablement prometteuse pour le cyclisme
helvétique - Cancellara, Albasini, Zberg ou encore Elmiger
s'illustrent régulièrement -, Johann Tschopp nourrit-il quelques
ambitions au classement général de la plus prestigieuse course du
monde? "Non, absolument pas!", coupe-t-il net. "Les contre-la
montre sont longs et très plats. Ce n'est pas pour moi. Je veux me
concentrer sur certaines étapes de montagne pour tenter de faire un
coup, de prendre la bonne échappée et peut-être de gagner. Quitte à
perdre du temps en plaine ou dans des étapes de transition. Je ne
prendrai aucun risque."

"Tout le monde veut se montrer"

Car, le Valaisan le sait bien, la première semaine de course est
toujours extrêmement périlleuse. "Il y a beaucoup de stress, de
tension. Tout le monde veut se montrer, ce qui rend le peloton très
nerveux. Je dois avant tout éviter les chutes et m'économiser en
attente des Pyrénées."



Ce qui signifie, entre autre, de réaliser une course tactique et
intelligente entre la Bretagne et l'arrivée dans la haute montagne.
"Le but est d'arriver dans les meilleures conditions, sans avoir
perdu trop de forces en plaine. Il faudra donc faire attention à
prendre le moins de vent possible. Cette première semaine est
toujours très délicate pour moi."



si/dbu

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Du vélo en bref

Alessandro Petacchi (34 ans), suspendu jusqu'à fin août pour un contrôle positif au salbutamol lors du Giro 2007, s'est engagé jusqu'en 2010 avec la formation suisse LPR. Le sprinter italien a gagné 24 étapes du Giro et 4 du Tour de France.

Michael Rasmussen doit recevoir près d'un million de francs d'indemnité de l'équipe Rabobank, a décidé un tribunal néerlandais. Le Danois (34 ans) avait saisi la justice néerlandaise pour licenciement abusif. Rasmussen avait été exclu du Tour de France 2007, alors qu'il portait le maillot jaune, pour avoir menti sur un lieu d'entraînement.

"On peut se montrer optimiste"

Inévitable après des années agitées par les scandales, l'allusion au dopage ne réjouit pas Tschopp. Les coureurs qui abordent le Tour vivent-ils dans la peur qu'une nouvelle affaire éclate?

"Je ne veux pas griller mon énergie avec ça. Je me concentre sur moi en faisant abstraction du reste. Je fais du vélo par plaisir. Alors oui, c'est frustrant quand une affaire surgit. On prend ça comme un coup sur la tête. Mais je crois que ça va déjà mieux au sein du peloton. Il y aura certes toujours des tricheurs. Je pense toutefois que nous pouvons nous montrer optimistes."