La première étape à Alejandro Valverde

Alejandro Valverde a frappé fort lors de la 1ère étape du Tour
de France 2008 entre Brest et Plumelec (198 km). L'Espagnol de la
Caisse d'Epargne s'est imposé devant le peloton au terme d'un
effort qui en a impressionné plus d'un.



Le vainqueur du dernier Dauphiné Libéré a devancé le Belge
Philippe Gilbert ainsi que le Français Jérôme Pineau. Figurant
parmi les favoris de la Grande Boucle, Valverde a réaffirmé aux
yeux de tous ses ambitions.

Une première étape déjà pour les "ténors"

L'arrivée, jugée au sommet de la bosse de Cadoudal (6,6% de
moyenne sur 1,7 km), était taillée, une fois n'est pas coutume pour
le départ du Tour, pour les punchers. Ainsi, derrière Gilbert et
Pineau, ce ne sont pas moins que Kim Kirchen, Riccardo Ricco et
Cadel Evans qui ont pointé leur guidon.



L'étape a été marquée par une longue échappée qui, dès le km 4,
était composée de huit hommes: Lilian Jégou, David de la Fuente,
Ruben Perez, Goeffrey Lequatre, Bjorn Schroder, Thomas Voeckler et
Stéphane Augé. Un groupe qui a compté 4'30 d'avance au
ravitaillement (km 97).



A 35 bornes du but, le Breton Jégou (il est originaire de Vannes)
et de la Fuente ont lâché leurs six compagnons. Mais, après 188
kilomètres à l'avant, les deux hommes se sont fait rejoindre par un
peloton lancé à vive allure (km 191).

Quelques chutes, dont celle de Tschopp

Comme toujours, la nervosité a causé
plusieurs chutes, dont celles sans gravité de Popovych, Franck
Schleck, Sylvain Chavanel, Casper et du Valaisan Johann Tschopp,
lequel, tombé à 20 km de la ligne, a pu reprendre provisoirement sa
place dans le peloton sans trop de difficulté. En revanche, Hervé
Duclos-Lassalle, premier accidenté de la journée, a dû
abandonner.



Meilleur grimpeur du Tour l'an dernier, le Colombien Mauricio
Soler a chuté à 9 km de l'arrivée et a rejoint la ligne avec 3'04
de retard, visiblement marqué par sa mésaventure. En tombant, le
coureur de la Barloworld a provoqué le partage en deux du peloton,
le second groupe arrivant passablement retardé, ce qui explique
notamment les 2 minutes perdues par Tschopp au final.



Les autres Suisses ne se sont pas faits piéger. Fabian Cancellara
(16e) est en forme, tout comme Martin Elmiger (30e). Rubens
Bertogliati a lui perdu une cinquantaine de secondes dans la bosse
de Cadoudal.

LA DEUXIEME ETAPE DANS LE DETAIL



La deuxième étape du Tour de France traverse dimanche la Bretagne
du sud au nord, d'Auray à Saint-Brieuc, sur un parcours vallonné de
164,5 kilomètres. Après le départ d'Auray, ville-étape inédite
toute proche de l'un des grands pèlerinages bretons (Sainte-Anne
d'Auray), la course franchit quatre obstacles répertoriés sur les
100 premiers kilomètres. Principalement la côte de Mûr-de-Bretagne,
classée en 3e catégorie, une montée pentue (8,7%) de 1500 mètres où
la foule fait fête traditionnellement aux coureurs.



Pour rejoindre la préfecture des Côtes d'Armor, théâtre du Grand
Départ en 1995, la route alterne petites montées et descentes. A
l'exemple du final jugé en hauteur, sur le site même où l'Italien
Filippo Pozzato s'était imposé lors de la dernière venue de la
Grande Boucle en 2004.



La ville de Saint-Brieuc (46.000 habitants), qui reçoit le Tour
pour la 11e fois, est férue de cyclisme: Bernard Hinault, le
dernier Français vainqueur du Tour (1985), est né à ses portes, à
Yffiniac, et les Championnats de France 2009 auront lieu l'année
prochaine sur ses terres.



agences/dbu