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Joli numéro de Luis Leon Sanchez sur la 7e étape

Luis Leon Sanchez a dédié sa victoire à son frère.
Luis Leon Sanchez a dédié sa victoire à son frère.
L'Espagnol Luis Leon Sanchez a remporté en solitaire la 7e étape du Tour de France, à Aurillac. Le Luxembourgeois Kim Kirchen garde le maillot jaune de leader.

Luis Leon Sanchez est arrivé détaché, à Aurillac, dans la 7e
étape du Tour de France toujours mené par le Luxembourgeois Kim
Kirchen. Le champion d'Espagne du contre-la montre a précédé de 6"
un premier groupe réglé par l'Allemand Stefan Schumacher devant
l'Italien Filippo Pozzato.



Kirchen a pris la quatrième place, devant l'Espagnol Alejandro
Valverde, dans cette étape de moyenne montagne (159 km) qui a coûté
une trentaine de secondes supplémentaires à l'un des favoris,
l'Italien Damiano Cunego, déjà à la peine la veille à Super-Besse.
Meilleur Suisse, Rubens Bertogliati a concédé 3'17 (73e), tandis
que le Valaisan Johann Tschopp perdait plus de 21'.

La CSC mène la vie dure à Kim Kirchen

Sur un parcours traversant le Massif Central et franchissant
deux cols de 2e catégorie, la course, très animée dès le départ,
s'est enflammée après une soixantaine de kilomètres après la chute
de plusieurs coureurs, parmi lesquels Cunego. Le peloton s'est
alors cassé en plusieurs parties (km 67) sous l'effet d'un fort
vent de côté et les coureurs de l'équipe CSC (Cancellara, Voigt,
Gustov) ont encore haussé le rythme.



La course-poursuite s'est prolongée sur une trentaine de
kilomètres avant que les hommes de Bjarne Riis, relayés
parcimonieusement par les coéquipiers de Valverde, lèvent le
pied.



"La CSC a essayé de faire souffrir mon équipe", a constaté Kirchen
en relevant que "tout le Luxembourg était content" qu'il porte le
maillot jaune, mais peut-être pas l'équipe des frères Schleck.

Une minute et demie d'avance

Par la suite, une échappée de quatre coureurs, Luis Leon Sanchez
et ses compatriotes Josep Jufre et David de la Fuente, ainsi que
l'Italien Vincenzo Nibali, a pris corps à une soixantaine de
kilomètres de l'arrivée, au pied de l'ascension du col d'Entremont.
Le quatuor a basculé au sommet du Pas-de-Peyrol (km 117), l'autre
col de deuxième catégorie, avec une avance limitée à une minute et
demie sur le peloton contrôlé par les hommes de Kirchen.



Les fuyards ont été repris dans la dernière côte, à moins de 10 km
de l'arrivée, où Cunego a lâché prise au sein du premier peloton.
Schumacher, qui avait perdu la veille son maillot jaune sur chute,
a tenté en vain de surprendre son successeur sur cette pente.

Une "première" pour Sanchez

A l'approche d'Aurillac, Sanchez, très offensif, s'est dégagé
pour signer sa première victoire dans le Tour. Agé de 24 ans, le
natif de Murcie - la ville de Valverde - a notamment enlevé deux
étapes de Paris-Nice depuis ses débuts en 2004.



Le vainqueur du jour a dédié son succès à son frère, décédé voici
trois ans dans un accident de moto. Il a rappelé que l'équipe était
au service de Valverde ou de Pereiro, tournés vers le maillot
jaune. "Ce sont les circonstances qui ont fait que je me suis
retrouvé devant", a souligné Sanchez qui se contente pour l'instant
d'être un précieux équipier: "J'ai la chance d'être dans une équipe
avec de grands coureurs, j'apprends beaucoup auprès d'eux. D'ici
trois ou quatre ans, j'aimerais aussi me battre pour le classement
général. J'ai encore des progrès à faire en montagne."

Moreau abandonne bizarrement, Jégou dans un arbre

Dans cette étape compliquée par les
conditions météo (brouillard), l'ancien champion de France
Christophe Moreau a abandonné au ravitaillement (km 85) dans des
circonstances assez mystérieuses (lire ci-contre). Quelques minutes
plus tôt, le Français Lilian Jégou avait dû être évacué vers
l'hôpital de Saint-Flour (Cantal) après avoir percuté un arbre et
subi une perte de connaissance initiale.



Le Français John Gadret et l'Italien Mauro Facci ont eux aussi
abandonné. Quant à l'ancien vainqueur de Paris-Roubaix (2004), le
Suédois Magnus Backstedt, il est arrivé hors délai, à plus d'une
demi-heure.

UNE DIZAINE DE COUREURS "AVERTIS"



Le président de l'Agence française de lutte contre le dopage
(AFLD) a confirmé qu'une "bonne dizaine" de coureurs du Tour de
France allaient être avertis d'une ou plusieurs anomalies dans
leurs valeurs hématologiques. Il a précisé qu'il s'agissait d'une
"mesure médicale et non disciplinaire".



Le quotidien "Le Monde" avait révélé que les prélèvements sanguins
pratiqués avant le départ du Tour de France avaient "révélé des
résultats anormaux chez une dizaine de coureurs" qui allaient
recevoir une lettre valant "avertissement", leur signalant "qu'ils
sont dans le collimateur" de l'AFLD.



si/dbu

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Tour de France, 7e étape

Brioude-Auriac (159 km)

1. Luis-Leon Sanchez ESP 3h52'53"

Moyenne: 40,960 km/h

2. Stefan Schumacher GER + 6"

3. Filippo Pozzato ITA 6"

4. Kim Kirchen LUX 6"

5. Alejandro Valverde ESP 6"

6. Oscar Pereiro ESP 6"

7. Samuel Sanchez ESP 6"

9. Christian Vandevelde USA 6"

10. Andy Schleck LUX 6"

12. Cadel Evans AUS 6"

13. Riccardo Ricco ITA 6"

41. Damiano Cunego ITA 33"

73. Rubens Bertogliati SUI 3'17"

100. Fabian Cancellara SUI 10'57"

119. Martin Elmiger SUI 21'53"

164. Johann Tschopp SUI 21'53"

.

Général (11.07)

1. Kim Kirchen LUX 28h23'46"

2. Cadel Evans AUS + 6"

3. Stefan Schumacher GER 16"

4. Christ. Vandevelde USA 44"

5. David Millar GBR 47"

6. Denis Menchov RUS 1'03"

7. David Millar GBR 1'14"

8. Stijn Devolder BEL 1'21"

9. Oscar Pereiro ESP 1'21"

13. Frank Schleck LUX 1'56"

14. Andy Schleck LUX 1'58"

17. Damiano Cunego ITA 2'09"

59. Luis Sanchez ESP 13'53"

86. Fabian Cancellara SUI 24'22"

99. Rubens Bertogliati SUI 30'08"

108. Johann Tschopp SUI 33'06"

131. Martin Elmiger SUI 39'11"

L'étrange abandon de Moreau

Christophe Moreau a abandonné au ravitaillement de la 7e étape du Tour de France pour des raisons inconnues. Ce renoncement soulève bon nombre de questions au sein même de son équipe Agritubel.

"C'est incompréhensible", a commenté le manager de l'équipe David Fornes. "On ne le pressentait pas du tout. Il connaissait bien les routes du jour, donc il nous a fait un briefing dans le bus. Il n'a donné aucun signe de possible abandon le matin", a dit le champion de France Nicolas Vogondy.

Moreau était le leader de la formation française depuis le début de l'année et avait fait du Tour son unique objectif. Il martelait le matin même que son petit retard la veille à l'arrivée de Super-Besse ne le dérangeait pas, puisqu'il était là "pour gagner une étape et se faire plaisir en montagne." Son abandon ne s'explique donc pas.

Au micro de France Télévisions, le directeur sportif Emmanuel Hubert invoquait "des problèmes de dos". "Mais nous n'avons pas pu joindre le kiné", ajoutait-il.

Ces derniers jours, Moreau s'était plaint d'un avenir incertain, son juteux contrat prenant fin à l'issue de la saison. Selon son manager Michel Gros, "il devait en discuter mardi" avec Agritubel. Un rendez-vous qui sera annulé.