Deuxième victoire au sprint de Cavendish

Victoire de Mark Cavendish au sprint devant son coéquipier
Gerald Ciolek, maillot jaune sur les épaules de leur leader Kim
Kirchen: l'équipe Team Columbia a écrasé samedi la 8e étape du Tour
de France à Toulouse.



Voilà un mois, l'ancienne équipe Telekom, décimée par le retrait
de l'opérateur allemand à la suite des affaires de dopage, se
cherchait encore un sponsor. Elle domine désormais cette Grande
Boucle, puisque le Suédois Thomas Lövkvist détient quant à lui le
maillot blanc de meilleur jeune de l'épreuve.

Travail d'équipe

S'il est trop tôt pour savoir jusqu'où ira Kirchen, qui conserve
ses six secondes d'avance au général sur Cadel Evans et 16 secondes
sur l'Allemand Stefan Schumacher, Mark Cavendish peut d'ores et
déjà prétendre au titre de meilleur sprinteur de cette
édition.



Déjà vainqueur à Châteauroux, le bolide de l'île de Man a
parfaitement négocié un final piégeux pour surclasser son équipier
allemand Ciolek et le Français Jimmy Casper, trop présomptueux. Le
dernier étage de la fusée Columbia avait été parfaitement placé sur
l'orbite de la victoire par ses équipiers, revenus à cinq
kilomètres du but sur les fuyards du jour, Jérôme Pineau et Amets
Txurruka.



«J'ai vraiment fini de façon sensationnelle, surtout que Ciolek
fait deuxième. C'est formidable pour l'équipe. Nous sommes, je le
pense, l'équipe la plus forte sur le Tour en ce moment», a lancé
Cavendish. Même climat pluvieux que depuis le départ du Tour une
semaine plus tôt à Brest et scénario ronéotypé dans cette étape sur
le papier promise aux sprinteurs.

Place à la montagne

Leurs ambitions brisées dès le tiers de cette édition, les
coureurs français ont, comme chaque jour, tenté de crever l'écran
pendant les premières heures de l'étape avant de laisser les gros
bras s'exprimer.



Cette fois, sous un crachin soutenu, ce sont les coureurs de la
Bouygues Télécom qui ont joué leur va-tout: Laurent Lefèvre
d'abord, seul survivant d'un groupe parti au trentième kilomètre.
Jérôme Pineau ensuite, accompagné du Basque Amets Txurruka
(Euskaltel) puis du Français Christophe Riblon (Ag2r).



Le quatuor a compté, au mieux, une avance de 5'15 au kilomètre 105
avant que le peloton, mouillé par la bruine et échaudé par quelques
chutes, dont celle du grimpeur italien Riccardo Ricco à 50 km du
but, ne réagisse.

Direction les Pérénées

L'écart se réduisait si bien qu'à dix kilomètres de la ligne,
nantis d'une maigre avance d'une quarantaine de secondes, Jérôme
Pineau et Amets Txurruka lâchaient leurs deux compagnons. Le
meilleur Français de ce Tour, 30e au général, et son complice
espagnol rentraient dans le rang à cinq kilomètres de la Ville
Rose.



Le Tour, entaché vendredi par le contrôle positif de Manuel
Beltran, rentré chez lui après son contrôle positif à l'EPO,
franchit un nouveau cap dimanche avec la première étape pyrénéenne
entre Toulouse et Bagnères-de-Bigorre (224 km).



si/kir