La 14e étape à Oscar Freire. Evans reste en jaune

Triple champion du monde, Freire (32 ans) a conforté son maillot
vert du classement par points après son succès, le quatrième de sa
carrière dans le Tour après ceux de Sarrebrück (Allemagne, 2002),
Caen et Dax (2006).



"C'était plus facile de se placer car il y avait moins de
coureurs. Je n'ai pas été obligé de faire cinq ou six sprints pour
me replacer comme les autres fois", a expliqué l'Espagnol de
l'équipe Rabobank. "Même si Cavendish est le plus fort sprinteur de
ce Tour, je ne pense pas que son absence dans le final retire
quelque valeur à ma victoire", a ajouté l'ancien champion du monde
(1999, 2001 et 2004).

Cavendish lâche prise

La terreur des sprints de ce Tour a lâché prise dans la dernière
côte du parcours, le petit col de l'Orme, avalé à toute vitesse par
le gros du peloton à moins de 10 kilomètres de Digne-les-Bains. Au
sprint, disputé avec vent dans le dos, Freire a pris la roue de
l'Allemand Erik Zabel pour battre finalement d'une longueur le
Colombien Leonardo Duque. Zabel (38 ans), débordé dans les
cinquante derniers mètres par les deux hommes, a pris la troisième
place devant le Néo-Zélandais Julian Dean.



Lancée sur des bases ultra-rapides (52,5 km dans la première
heure), l'étape de 194,5 kilomètres a été ouverte par une échappée
de 21 coureurs, pris en chasse par deux équipes (Silence et surtout
Cofidis). Quatre coureurs de ce groupe, l'Espagnol Ivan Gutierrez,
le Néerlandais Bram Tankink, les Français William Bonnet et Sandy
Casar, se sont projetés à l'avant vers le 40e kilomètre avant que
leurs compagnons soient repris par le peloton.



Ce quatuor a obtenu jusqu'à 6 minutes d'avance aux alentours du
centième kilomètre. Mais la poursuite menée par d'autres équipes
(Milram, Liquigas) a provoqué l'échec de l'échappée malgré
l'insistance de Gutierrez, parti seul à 28 kilomètres de l'arrivée.
L'ancien champion du monde espoirs du contre-la-montre a résisté
jusqu'aux 11 derniers kilomètres. Il a été rejoint dans le col de
l'Orme où les attaques ont fusé (Tiralongo, A. Schleck,
Kreuziger).

L'arrivée en Italie

Dans cette étape, les sprinteurs ont donc saisi la dernière
occasion offerte avant trois étapes de haute montagne, entrecoupées
lundi par une journée de repos en Italie. Même si nombre d'entre
eux (Cavendish, Casper, Chicchi, McEwen, Förster, Séb. Chavanel)
ont terminé attardé.



La 15e étape, longue de 183 kilomètres à partir d'Embrun qui sera
également ville-départ de la 17e étape, arrive dimanche à
Pratonevoso en Italie, seul pays étranger qui accueille cette année
la Grande Boucle. Dans sa première partie, la course escalade l'un
des plus beaux cols des Alpes, Agnel, déjà emprunté (dans l'autre
sens) par le Giro mais inédit dans le Tour.



La montée par le Queyras, classée hors catégorie, se prolonge sur
20,5 kilomètres jusqu'au sommet situé à 2744 mètres d'altitude, à
125 kilomètres de l'arrivée. La longue descente par la Vallée
Varaita en direction de Cuneo, suivie d'une partie plane, mène au
Colle del Morte, une petite montée très raide (Km 157, 3e
catégorie), puis à l'ascension finale de Pratonevoso (11,4 km à 6,9
%), classée en première catégorie. La station familiale, construite
en 1966, accueille pour la première fois le Tour à l'altitude de
1440 mètres, après avoir hébergé le Giro à deux reprises (victoires
de Tonkov en 1996 et de Garzelli en 2001).



si/tou