La 16e étape à Dessel. Schleck toujours en jaune

Cette étape, marquée par les ascensions de deux cols hors
catégorie, la Lombarde et la Bonette, n'a pas provoqué de
changement majeur au classement général. Le Luxembourgeois Frank
Schleck (CSC) a en effet conservé le maillot jaune de leader après
cette avant-dernière étape de montagne, que son équipe n'a pu
mettre à profit.



Dessel (33 ans) a signé le premier succès sur cette Grande Boucle
pour l'équipe AG2R, le deuxième pour le cyclisme français depuis le
départ après celui de Samuel Dumoulin à Nantes, lors de la 3e
étape.

Tschopp en évidence

Dans la plus petite ville-étape du Tour 2008, les autres
rescapés de l'échappée lancée dès l'ascension de la Lombarde ont
franchi la ligne avec une vingtaine de secondes de retard
(Hincapie, Portal, Valjavec, Schumacher). Les favoris, arrivés à
1'28" du vainqueur, n'ont pu vraiment se départager.



Le Suisse Johan Tschopp, qui faisait partie de l'échappée du jour,
a pris une belle 16e place, dans le même temps que le maillot
jaune. Vandevelde et Menchov distancés Christian Vandevelde a été
débordé dans l'interminable (25,5 km) montée de la Bonette, toit du
Tour culminant à 2802 mètres. L'Américain, qui occupait la
cinquième place du classement général au départ, a cédé plus de
deux minutes et demie. Autre victime, relative toutefois, le Russe
Denis Menchov a été lâché dans la longue descente de la Bonette,
perdant 35" sur ses rivaux directs.

Chute spectaculaire

Au sommet, le Sud-Africain John-Lee Augustyn est passé en tête
après s'être dégagé dans les 600 derniers mètres sur la partie la
plus pentue. Augustyn, repris dans la descente par ses premiers
poursuivants, a basculé dans le vide en ratant un virage. Le
Sud-Africain, néophyte du Tour, s'est retrouvé plusieurs mètres en
contre-bas, dans les éboulis, avant de remonter péniblement sur la
route.



L'équipe CSC a mené comme prévu dans la montée de la Bonette, sous
la conduite d'Andy Schleck, le frère cadet du maillot jaune. Mais
l'opération s'est avérée sans résultat productif par rapport à
l'Australien Cadel Evans. "On avait l'intention de sortir dans le
haut du col mais il y avait beaucoup de vent de face dans les
quatre derniers kilomètres. On aurait gâché des forces", a expliqué
Frank Schleck qui a fait jeu égal, au final, avec Sastre, Evans et
le grimpeur autrichien Bernhard Kohl, en tête du GP de la
Montagne.

Etape terrible

Mercredi, le Tour s'attaque à une trilogie d'ascensions hors
catégorie (Galibier, Croix-de-Fer, Alpe-d'Huez) entre Embrun et
l'Alpe-d'Huez sur un parcours de 210,5 kilomètres. Le Galibier,
dont le sommet est situé à 131 km de l'arrivée, ne devrait pas être
le théâtre d'une grande bagarre. La longue montée vers la
Croix-de-Fer pourrait par contre peut-être décider l'une ou l'autre
équipe à déclencher les hostilités. Le sommet du col est à 54 km du
but. Mais c'est sans doute lors de la montée mythique (13,8 km) des
21 virages vers l'Alpe d'Huez que l'étape, voire le succès final
dans ce Tour, se jouera.

RICCO A TENTE D'ECHAPPER A UN CONTROLE



Riccardo Ricco a tenté d'échapper aux officiels du contrôle
antidopage qui l'escortaient après la 4e étape du Tour de France.
Testé positif à l'EPO, le "Cobra" avait été exclu de la Grande
Boucle vendredi passé à Foix.



"Quand il a su qu'il allait être contrôlé, il a fui", a expliqué
le directeur de l'agence française de lutte contre le dopage. "Il
s'est retrouvé bloqué. Il y avait un bouchon et il n'a pas pu
passer à travers les voitures". "Nous lui avons dit qu'en raison de
son comportement, nous allions le contrôler après chaque étape. Il
s'est transformé de lui-même en cible", a dit M.Bordry.



agences/tai