Il revient à Christian Prudhomme, directeur du Tour de France,
de lever les mystères la 96e édition, lancée par un
contre-la-montre inaugural et sélectif de 15 km en
Principauté.
La position du départ, donné à l'extrême sud-est de l'Hexagone
pour la première fois depuis 1981, implique un bouleversement des
habitudes. A commencer par la rupture de la règle (non écrite) de
l'alternance entre les Alpes et les Pyrénées.
Les coureurs aborderont d'abord les Pyrénées puis termineront par
les Alpes, comme en 2008, si l'on se fie aux lieux et aux dates des
premières étapes glanées auprès des officiels et dans les médias
locaux.
Ainsi semble-t-il acquis que le Tour 2009 suivra une forme d'arc
méditerranéen, en passant par Marseille et Perpignan, et se rendra
à Barcelone en prélude à l'étape de l'Andorre, l'autre Principauté
de l'édition 2009 où l'épreuve n'est plus venue depuis 1997
(victoire de Jan Ullrich à Arcalis).
Verbier
A la sortie des Pyrénées, après le passage devenu traditionnel
en Ariège, la course doit se déplacer dans le centre de la France
(Limoges), avant la visite détaillée de l'est, par la Lorraine
(Vittel), l'Alsace (Colmar) et la Franche-Comté (Besançon). Après
les Vosges et le Jura se profilent ensuite les Alpes avec une
arrivée inédite en Valais, à Verbier, et le retour en France.
Contador présent, Armstrong absent
Dans le but de ménager le suspense, une dernière difficulté
majeure devrait être annoncée dans les tous derniers jours.
Probablement le Mont Ventoux, absent du Tour depuis 2002 (victoire
de Richard Virenque).
Par l'effet du TGV, le Géant de Provence n'a jamais été si près
des Champs-Elysées, le site d'arrivée qui accueillera l'épreuve le
26 juillet.
Les trois derniers vainqueurs du Tour, les Espagnols Carlos Sastre
(2008), Alberto Contador (2007) et Oscar Pereiro (2006),
découvriront cette carte dans leurs fauteuils du Palais des
Congrès. En revanche, le détenteur du record de victoires (sept),
Lance Armstrong, ne fera pas le déplacement à Paris, lui dont la
dernière apparition pour ce type de présentation date d'octobre
2002.
Pour son retour ultra-médiatisé à la compétition après plus de
trois ans d'absence, l'Américain a d'ailleurs choisi de laisser
planer un doute sur sa participation.
si/ag
De retour dans le giron de l'UCI
Le Tour, organisé en juillet dernier sous la seule égide nationale, est désormais revenu dans le giron de l'Union cycliste internationale (UCI). Pour symbole, le président de l'UCI, Pat McQuaid, sera présent à Paris.
Mais, si le conflit avec l'instance internationale a pris fin, il n'est «pas question de baisser la garde» en matière antidopage, comme l'a affirmé Christian Prudhomme, véritable garant d'une épreuve qui a encore été tourmentée par ce problème en juillet dernier (6 cas d'EPO).