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Armstrong encore accusé de s'être dopé, par Landis et 3 ex-coureurs

Armstrong aurait fourni des patches de testostérone à Landis.
Armstrong aurait fourni des patches de testostérone à Landis.
L'écrasante domination de Lance Armstrong au Tour de France entre 1999 et 2005 a toujours suscité des interrogations. L'Américain, septuple vainqueur de la Grande Boucle, est à nouveau accusé de dopage par d'ex-coéquipiers.

Sous le sceau de l'anonymat, trois cyclistes ont accusé dans des entretiens au "Wall Street Journal" leur ancienne équipe, US Postal, d'avoir institué le dopage à l'époque où Lance Armstrong dominait le Tour de France. Par ailleurs, le quotidien a publié un très long compte-rendu d'entretiens avec un autre ancien coéquipier d'Armstrong, Floyd Landis, qui y détaille les pratiques de dopage au sein de l'US Postal entre 2001 et 2004.

Des patches de testostérone

Landis affirme qu'après la signature de son contrat dans l'équipe d'Armstrong, en 2001, ce dernier l'a emmené dans une soirée à Austin (Texas) où était consommée de la cocaïne et présentes des strip-teaseuses. Sélectionné pour courir le Tour 2002, il se serait vu proposer par le manager Johan Bruyneel de porter des patches de testostérone "deux nuits sur trois", et des prises de sang, qui devaient permettre des transfusions pendant l'épreuve pour améliorer le transport de l'oxygène.

Armstrong aurait donné à Landis une vingtaine de patches, lui fournissant la première occasion de se doper de sa carrière, et lui aurait expliqué "la logistique complexe des transfusions" pour déjouer la surveillance.

Il raconte en particulier deux épisodes de transfusions auquel il aurait vu Armstrong participer. Selon lui, l'un a eu lieu lors du Tour 2004 dans un hôtel près de Limoges, où l'on demandait aux coureurs de venir dans une chambre dégagée pour l'occasion afin de se faire injecter leur sang par un médecin, avec des membres de l'encadrement faisant le guet à l'extérieur. L'autre se serait déroulé dans le bus de l'équipe, arrêté "sur une route de montagne isolée" après une étape.

Landis révèle aussi avoir découvert que l'US Postal revendait des vélos mis à disposition par son équipementier, Trek, afin de couvrir les coûts du dopage.

Armstrong contre-attaque

"L'article du Wall Street Journal est plein d'accusations erronées, ce sont toujours les mêmes histoires de la part de Floyd Landis, quelqu'un qui n'a aucune crédibilité mais est habitué à renier ce qu'il a dit la veille", a commenté Lance Armstrong dans un communiqué.

Landis manque-t-il de crédibilité, comme Armstrong le dit? [KEYSTONE - REED SAXON]
Landis manque-t-il de crédibilité, comme Armstrong le dit? [KEYSTONE - REED SAXON]

"La crédibilité de Landis, c'est comme une brique de lait qui a tourné: dès la première gorgée, il n'est pas besoin de boire le reste pour savoir qu'il a tourné. Depuis des années, des histoires à sensations, basées sur les allégations de personnes ayant des comptes à régler, ont refait surface à la veille du Tour pour des raisons de publicité et c'est le cas de cet article", a écrit le leader de l'équipe Radioshack.

"Ces derniers temps, j'ai trop de choses à faire, dans la préparation de mon dernier Tour et, après ma retraite, dans ma lutte sans relâche contre le cancer, pour prêter une quelconque attention à ces propos à sensations si attendus avant le Tour."

agences/tai

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