Petacchi cueille son 2e bouquet, Cancellara reste en jaune

Alessandro Petacchi vit une seconde jeunesse sur le Tour de France. L'Italien de la Lampre, âgé de 36 ans, a en effet remporté au sprint la 4e étape de la Grande Boucle, qui menait le peloton de Cambrai à Reims sur 153,5 km. Le Suisse Fabian Cancellara (Saxo Bank) a conservé le maillot jaune au terme d'une journée tranquille.

Petacchi, qui s'était déjà imposé à Bruxelles au terme de la 1re étape, a devancé sur la ligne le Néo-Zélandais Julian Dean et le Norvégien Evald Boasson Hagen. Le Transalpin a ainsi décroché sa septième victoire de l'année. "Je suis vraiment heureux. Je n'avais rien à perdre et j'ai tenté ma chance. A ce stade de ma carrière, gagner deux étapes du Tour est quelque chose de très important", déclarait-il.

Cavendish en échec

Le sprint a été marqué par l'échec de l'Anglais Mark Cavendish, qui s'est relevé à une centaine de mètres de l'arrivée en constatant qu'il ne pouvait pas lutter pour la victoire. Pourtant, Cavendish (12e) - vainqueur de six étapes en 2009 - avait été mis en bonne position par son équipe et notamment par Mark Renshaw.

Fâché contre lui-même, Cavendish a jeté son vélo et son casque à proximité du bus de son équipe après l'arrivée. Le maillot vert Thor Hushovd, vainqueur la veille, a lui aussi coincé dans l'emballage final (9e).

Petacchi, impressionnant de puissance, a du coup signé son sixième succès sur le Tour de France, puisqu'il avait obtenu quatre bouquets lors de l'édition 2003 sous les couleurs de l'équipe Fassa Bortolo avec laquelle il dominait alors les sprints. L'Italien, qui n'avait plus couru la Grande Boucle depuis l'édition 2004, y effectue un retour aussi convaincant que surprenant.

Le scénario habituel

Comme généralement prévu, cette étape, qui était la plus courte du Tour 2010, s'est conclue par un sprint massif. Le scénario a été des plus classiques, avec une échappée au long cours de cinq hommes (Nicolas Vogondy, Dimitri Champion, Iban Mayoz, Inaki Isasi et Francis De Greef) partis dès les premiers coups de pédale. Leur avance a plafonné à moins de quatre minutes et ils ont été rejoints à trois kilomètres du but, le peloton ayant joué au chat et à la souris avec eux.

Le classement général reste inchangé après cette étape bien plus calme que les précédentes, émaillées par de nombreuses chutes. Cancellara conserve la tête avec 23 secondes d'avance sur l'Anglais Geraint Thomas et 39 sur l'Australien Cadel Evans, champion du monde en titre.

"Je pense que le peloton était content de vivre une fois une course tranquille. Dans la première moitié de l'étape, mes coéquipiers ont veillé à ce que l'avance des échappés ne soit pas trop importante. Ensuite, les équipes de sprinters ont pris le relais", a expliqué Fabian Cancellara, qui a vécu la 18e journée de sa carrière avec le maillot jaune sur les épaules.

Jeudi, la 5e étape mènera les coureurs d'Epernay à Montargis sur un parcours de 187,5 km dénué de difficultés. Les spécialistes du sprint devraient donc une nouvelle fois être à la fête au cours d'une étape de transition.

si/tai