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La confiance retrouvée, Cavendish aligne un 2e succès

Cavendish retrouve le sourire sur le Tour avec un 12e succès.
Cavendish retrouve le sourire sur le Tour avec un 12e succès.
Mark Cavendish semble avoir retrouvé son coup de pédale dévastateur. Le Britannique, déjà vainqueur la veille, a une nouvelle fois surclassé ses rivaux sprinters au terme de la plus longue étape de ce Tour de France. Comme prévu, Cancellara reste leader.

Mark Cavendish (HTC-Columbia) a confirmé son retour au sommet de la hiérarchie des sprinters avec une deuxième victoire d'étape en deux jours sur le Tour de France. Comme la veille à Montargis, le Britannique a dominé tous ses rivaux à Gueugnon au terme de l'étape la plus longue (228 km) de cette édition 2010, tandis que le Bernois Fabian Cancellara a conservé le maillot jaune.

Sa victoire de jeudi, qui l'a fait fondre en larmes, semble avoir définitivement libéré Mark Cavendish des doutes qui ont pesé sur tout son début de saison, y compris jusqu'aux premiers jours du Tour de France. Dans le final assez tortueux de cette sixième étape, il a imposé sa loi de manière aussi implacable qu'il le faisait les deux années précédentes dans les sprints du Tour avec l'aide de son équipe HTC-Columbia.

Aucune chance pour les échappés

Au cours de cette chaude journée après la pluie d'avant-course, une échappée de trois coureurs, le Français Matthieu Perget, l'Espagnol Ruben Pérez et l'Allemand Sebastian Lang, a ouvert la course dès le 1er kilomètre, à la sortie de Montargis. L'écart a culminé à 8 minutes (km 60) avant que le peloton, mené le plus souvent par les équipiers de Mark Cavendish, se rapproche dans le final (35" aux 25 km) et réalise la jonction après le passage sous la banderole des dix derniers kilomètres.

Au sprint, les équipiers de Farrar ont préparé le sprint pour l'Américain avant la dernière ligne droite. Mais l'Australien Mark Renshaw a surgi au moment juste pour mettre Cavendish sur orbite.

La douzième comme Zabel

Deux fois le même geste en 24h pour Mark Cavendish. [KEYSTONE - Laurent Rebours]
Deux fois le même geste en 24h pour Mark Cavendish. [KEYSTONE - Laurent Rebours]

Au lendemain de son succès de Montargis qui mettait fin à une période de doutes, le coureur de l'île de Man a exprimé sa joie. Tout sourire dehors au contraire de l'émotion qui l'avait étreint la veille, quand il avait pleuré sur le podium puis éclaté en sanglots devant les caméras. "Mes coéquipiers ont fait un travail incroyable", a souligné le vainqueur du jour. "Ensuite, je n'ai eu qu'à suivre Renshaw. Il m'emmène d'un train à l'autre (le sillage des équipiers de ses adversaires) et il me lance aux 200 mètres".

Agé de 25 ans, Cavendish a enlevé sa douzième victoire d'étape dans le Tour (quatre en 2008, six en 2009, deux en 2010). Il a rejoint au palmarès Robbie McEwen mais aussi l'Allemand Erik Zabel, qui le conseille actuellement, et l'Italien Mario Cipollini. Mais, par rapport à ses aînés, autant de références du sprint dans les années 1990 et 2000, "Cav" a brûlé les étapes. Il a atteint ce score à sa quatrième participation dans la Grande Boucle. "Je suis là pour me battre, pour gagner des étapes. J'ai envie d'en gagner le plus possible", a souligné le Britannique. "Mais je ne veux pas accaparer la gloire", a-t-il ajouté. "Dans l'équipe, on forme un tout. Je ne suis qu'une partie de ce tout et cela ne m'avait pas plu du tout d'avoir été celui qui avait raté mercredi".

Près de la Suisse

Les sprinters doivent attendre maintenant la sortie des Alpes, jeudi prochain à Bourg-lès-Valence (11e étape), pour retrouver une occasion. Samedi, le Tour aborde ses premiers reliefs dans la septième étape (165,5 km) entre Tournus et la station des Rousses, tout près de la frontière suisse.

Le parcours multiplie les montées sans gros pourcentage. Pas moins de 55,4 kilomètres au total pour rejoindre l'arrivée à l'altitude de 1168 mètres. Le sommet de la dernière montée, la côte de Lamoura (14 km à 5 %), est situé à seulement 4 kilomètres de la ligne aux Rousses.

Ces premiers reliefs signent-ils la fin du leadership de Fabian Cancellara? Le Bernois répond: "samedi, si je garde le maillot jaune, ça fera 21 jours en jaune (dans sa carrière). C'est la durée d'un Tour mais ce n'est pas comme si j'avais gagné le Tour. Demain on sera dans la montagne, si je l'ai demain soir, je serai encore plus fier. Si je le perds, je ne serai pas triste. Ca dépendra de la course".

agences/seb

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Tour de France, 6e étape

Montargis-Gueugnon (227 km)
1. Mark Cavendish GBR 5h37'42"
2. Tyler Farrar USA + 0"
3. Alessandro Petacchi ITA 0"
4. Robbie McEwen AUS 0"
5. Gerald Ciolek GER 0"
6. Sébastien Turgot FRA 0"
7. Jose Joaquin Rojas ESP 0"
8. Edvald Boasson Hagen NOR 0"
9. Robert Hunter RSA 0"
10. Thor Hushovd NOR 0"
41. Fabian Cancellara SUI 3"
101. Grégory Rast SUI 3"
133. Martin Elmiger SUI 3"
159. Steve Morabito SUI 34"

Général
1. Fabian Cancellara SUI 28h37'30"

2. Geraint Thomas GBR + 20"
3. Cadel Evans AUS 39"
4. Ryder Hesjedal CAN 46"
5. Sylvain Chavanel FRA 1'01"
6. Andy Schleck LUX 1'09"
7. Thor Hushovd NOR 1'19"
8. Alexandre Vinokourov KAZ 1'31"
9. Alberto Contador ESP 1'40"
10. Jurgen van d. Broeck BEL 1'42"
53. Martin Elmiger SUI 3'26"
122. Grégory Rast SUI
12'35"
148. Steve Morabito SUI 19'29"

McEwen chute après l'arrivée

Robbie McEwen (Katusha), qui a chuté après l'arrivée de la 6e étape du Tour de France, ne souffre pas de fracture. Mais il n'est pas certain de pouvoir continuer la course. Le 4e de l'étape est allé passer des examens après sa chute provoquée, selon la direction de l'épreuve, par un cameraman. "J'ai vu le type sauter devant moi pour aller derrière Cavendish", a raconté McEwen. "J'étais encore à vitesse élevée après la ligne et je n'ai pas pu l'éviter". L'Australien s'est plaint de douleurs au dos. Mais les radiographies ont exclu une fracture.