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La fédération espagnole consulte l'UCI et l'AMA

Contadorkey [Christophe Ena]
Contador est suspendu depuis le mois d'août. - [Christophe Ena]
La Fédération espagnole serait-elle mal à l'aise au moment de sanctionner ou non "son" coureur Alberto Contador, dont un contrôle s'est révélé positif. Quoiqu'il en soit, elle a décidé de consulter l'Agence mondiale antidopage et l'Union cycliste internationale pour se forger un avis "médical".

La Fédération espagnole de cyclisme (RFEC), qui doit sanctionner ou non Alberto Contador après un contrôle antidopage "anormal", va consulter pour cela l'Agence mondiale antidopage (AMA) et l'Union cycliste internationale (UCI), a affirmé lundi le journal espagnol "As".

Le triple vainqueur du Tour de France a subi, le 21 juillet 2010 à Pau pendant le Tour, un contrôle antidopage révélant des traces infimes de clenbutérol (bêta-stimulant qui stimule la fonction pulmonaire mais possède aussi des effets anabolisants, ndlr).

Le dernier mot à la "Fédé" espagnole

La RFEC, qui doit décider de sanctionner ou non le coureur, a envoyé les documents concernant Contador à l'UCI et à l'AMA, pour avoir leur avis sur l'éventuelle sanction à prendre, selon le quotidien sportif As, qui cite le président de la fédération, Juan Carlos Castaño. M. Castaño n'était pas disponible lundi matin pour confirmer cette information et un porte-parole, interrogé par l'AFP, a refusé de la commenter.

Pas experts en questions médicales

Le journal El Pais de dimanche affirmait que la RFEC avait envoyé le dossier Contador à l'UCI et à l'AMA pour qu'ils décident s'il fallait sanctionner ou non le cycliste, s'engageant à suivre la décision de ces deux organismes. "Nous ne souhaitons pas que l'UCI et l'AMA décident", a nuancé le président de la RFEC, cité lundi par As. Mais "le Comité (de la RFEC, ndlr) est composé par des avocats, qui ne sont pas experts en questions médicales, c'est pour cela que nous avons demandé l'opinion de ces organismes, et aussi celui de la commission médicale de notre fédération et de l'Agence antidopage espagnole", a-t-il ajouté.

"Si tous les rapports vont dans le même sens, il sera facile de prendre une décision. S'ils ne vont pas dans le même sens, cela sera plus compliqué", a poursuivi M. Castaño.

Le vainqueur du Tour de France en 2007, 2009 et 2010 n'a cessé de clamer qu'il était la victime d'une contamination alimentaire, liée à la viande qu'il avait consommée la veille. Il est suspendu provisoirement depuis la fin août par l'UCI, en attendant le verdict de la Fédération espagnole.

Le TF rejette le recours de Valverde

Alejandro Valverde reste suspendu pour dopage jusqu'au 31 décembre 2011. Le Tribunal fédéral a en effet rejeté le recours déposé par l'Espagnol après la suspension de 2 ans prononcée par le TAS. Le Tribunal arbitral du Sport avait décidé le 31 mai dernier d'appliquer au niveau international la sanction prise par un tribunal sportif italien, qui avait interdit Alejandro Valverde de toute compétition sur son territoire pendant deux ans.

Le TAS avait également annulé tous les résultats obtenus depuis le 1er janvier 2010 par l'Espagnol, qui avait notamment enlevé le Tour de Romandie au printemps dernier.

Alejandro Valverde a été sanctionné pour son implication présumée dans l'affaire Puerto. Le sang prélevé le 21 juillet 2008 lors d'un contrôle antidopage effectué à l'occasion du passage de Tour de France en Italie correspondait en effet à celui qui se trouvait dans une poche saisie dans le laboratoire du Dr Fuentes dans le cadre de l'opération Puerto.

Valverde a toujours démenti tout dopage et n'a jamais été contrôlé positif. Il considère que le Comité olympique italien (Coni) a obtenu un échantillon de cette poche, qui contenait de l'EPO, de manière illégale.

afp/bao

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Di Luca courra "gratis"

L'Italien Danilo Di Luca (35 ans), suspendu un an et demi pour dopage jusqu'en janvier, a signé pour la formation russe Katusha, où il n'aura pas de salaire fixe et ne sera payé qu'en primes, a-t-il annoncé lundi dans La Gazzetta dello sport.

"Je me sens un homme nouveau et je courrai gratis, a expliqué Di Luca. Nous avons défini avec Andrei Tchmil (ancien coureur, président de Katusha) une échelle de primes. Dès que nous nous sommes vus, j'ai compris que c'était le bon choix. Astana me voulait, et je les remercie d'avoir cru en moi, mais j'ai compris qu'il me fallait un grand changement".

L'Italien, vainqueur du Tour d'Italie 2007, avait été contrôlé positif à l'EPO-Cera dans la même épreuve deux ans plus tard et déclassé de la deuxième place. Il avait été condamné à deux ans de suspension ainsi qu'à une amende de 280'000 euros, suspension réduite à quinze mois en raison de sa collaboration avec les instances de lutte antidopage.

"Je ne nie pas avoir fait une proposition indécente à Di Luca, a expliqué Tchmil (47 ans, vainqueur notamment de Paris-Roubaix en 1994), mais dans la vie il faut savoir aider les gens. Je lui ai dit: +Je te prends à une condition: que tu viennes à coût zéro. Tu aideras (Joaquim) Rodriguez au Giro puis tu auras l'occasion de démontrer ta valeur, tu iras à la Vuelta pour gagner+". Di Luca rejoint au sein de Katusha un autre italien, Filippo Pozzato, et le Russe Alexandr Kolobnev et l'Espagnol +Purito+ Rodriguez.