La revanche de Mark Cavendish à Lavaur

Mark Cavendish (HTC) a remporté au sprint la 11e étape du Tour de France à Lavaur, où le Français Thomas Voeckler (Europcar) a conservé le maillot jaune de leader.

Cavendish a enlevé son 18e succès d'étape dans la Grande Boucle. Le Britannique de l'île de Man a devancé son vainqueur de la veille, l'Allemand Andre Greipel, au terme des 167,5 kilomètres d'une étape de transition contrariée par une grosse averse dans la partie finale. L'Américain Tyler Farrar a pris la troisième place devant le Russe Denis Galimzyanov et le Norvégien Edvald Boasson Hagen.

L'échappée du jour a pris corps une douzaine de kilomètres après le départ de Blaye-les-Mines, à l'inititive du Français Mickaël Delage, suivi par deux autres Français, Tristan Valentin et Jimmy Engoulvent, le Néerlandais Lars Boom, l'Espagnol Ruben Perez Moreno et l'Ukrainien Andriy Grivko.

Boom a fait "pschitt"

Le peloton a laissé le groupe prendre jusqu'à 4 minutes et demie d'avance avant de maintenir l'écart et revenir progressivement sous la conduite des équipiers de Cavendish. La pluie battante, et la chaussée détrempée, ont freiné l'avancée du peloton qui a effectué le jonction dans les trois derniers kilomètres.

Boom a insisté et a résisté jusqu'au seuil des 2 kilomètres avant le sprint conclu au net avantage de Cavendish, qui a battu de plus d'une longueur Greipel.

Cavendish, 26 ans, a signé son troisième succès depuis le départ après ceux du Cap Fréhel (5e étape) et de Châteauroux (7e étape). Le Britannique a endossé le maillot vert du classement par points, dans lequel il devance le champion d'Espagne José Joaquin Rojas et le champion de Belgique Philippe Gilbert.

Le stress de Voeckler

Voeckler, qui a franchi la ligne au sein du peloton, a évoqué le stress provoqué par le port du maillot jaune pendant cette journée humide sur les routes du Tarn. "Quand on a le maillot, on reste devant, pour éviter les cassures", a souligné l'Alsacien qui s'est montré perplexe sur ses chances de rester leader du Tour au sommet de Luz-Ardiden. "Je n'ai pas beaucoup d'avance au classement général", a estimé Voeckler, qui dispose d'un avantage de 2'26 sur l'Australien Cadel Evans, le premier des favoris (Andy Schleck à 2 min 37 sec, Alberto Contador à 4 min 07 sec). "Ce sera difficile...", a-t-il ajouté. "Mais je vais me battre".

Jeudi, la 12e étape (211 km) tutoie les sommets pyrénéens pour arriver à Luz-Ardiden, la première des quatre arrivées en haute altitude de l'épreuve. Dans les 80 derniers kilomètres, la route n'en finit plus de monter et descendre. Après la Hourquette d'Ancizan (9,9 km à 7,5 %), classée en première catégorie, l'ascension du Tourmalet (hors catégorie), par La Mongie, s'allonge sur 17,1 kilomètres (à 7,3 %). Au sommet (2115 m), il reste encore 35,5 kilomètres, soit la descente vers Luz-Saint-Sauveur et l'ascension finale vers Luz-Ardiden, elle aussi hors catégorie, dans un immense stade à ciel ouvert (13,3 km à 7,6 %).

Le Tour est arrivé à sept reprises dans la station, à l'altitude de 1715 mètres, depuis sa première venue en 1985 (victoire de Delgado). La dernière fois en 2003, quand Lance Armstrong, malgré une chute au pied de l'ascension, avait distancé de 40'' ses premiers poursuivants.

agences/tai