Départ mardi. Dekker entend défendre son titre

Alors que le mauvais temps semble devoir accompagner les deux
premiers jours de course, le soleil devrait être de retour en
Valais vendredi pour les deux étapes les plus exigeantes vendredi à
Sion et samedi à Zinal. Ce tracé n'a pas de quoi séduire... les
sprinters.



Ce n'est d'ailleurs pas le but de la boucle romande, qui laisse
cet honneur aux Quatre jours de Dunkerque. Si l'on entrevoit une
ouverture possible pour l'une des fusées du peloton lors de la
deuxième étape à Fribourg et encore le final est très exigeant sur
le plan athlétique le reste du parcours s'adresse en priorité aux
rouleurs et aux grimpeurs.



La 62e édition débutera par un prologue de retour à Genève après
une année d'escapade à Fribourg. Pour son deuxième mandat à la tête
du Tour de Romandie, Richard Chassot en compagnie de son fidèle
traceur de parcours Jean Voellmy ont pu déplacer le tracé du
prologue, qui quitte la Vieille Ville pour rejoindre les quais du
Lac. Cette fois-ci, la victoire est promise à une "bête" athlétique
plutôt qu'à un technicien. L'Allemand Fothen (Gerolsteiner) et le
Britannique Wiggins (High Road) se profileraient bien comme premier
maillot jaune au terme du prologue.

Plus de suspense

Après un premier passage dans le Jura sur la route de
Saignelégier qui pourrait écrémer le peloton si le froid se met de
la partie, les coureurs connaîtront une journée plus tranquille à
Fribourg avant de disputer le contre-la-montre de Sion sur 18,8 km
avec une côte au milieu du tracé. Placée le vendredi, l'épreuve
chronométrée offrira plus de suspense puisque le classement général
ne sera pas encore dessiné parfaitement.



Le samedi, certains tenteront de conserver leur maigre avantage de
rouleur face aux grimpeurs. Avec quatre cols de première catégorie,
la route de Zinal sera semée d'embûches. Elle le sera un peu moins
le lendemain entre Le Bouveret et Lausanne. Mais les vallons
offriront un terrain favorable aux attaquants et l'arrivée devant
le Stade olympique de la Pontaise se fait en montée comme toujours
dans la capitale vaudoise.

Dekker bien entouré

Le Néerlandais Thomas Dekker, vainqueur sortant, et récent 5e de
la Flèche Wallonne et 6e de Liège Bastogne Liège dimanche, vient
sur les terres romandes pour défendre son titre. Il bénéficiera à
ses côtés d'une forte équipe Rabobank avec le Colombien Mauricio
Ardila et le Russe Denis Menchov. Il cherchera à rejoindre le
groupe de neuf coureurs qui a déjà remporté à deux reprises le Tour
de Romandie. L'Irlandais Stephen Roche est toujours détenteur du
record avec trois succès.



Dix-neuf équipes les 18 du Pro Tour et BMC formation invitée
seront au départ. Dekker devrait retrouver sur sa route Klöden,
leader d'une équipe Astana, qui a besoin de s'illuster là où on la
laisse courir et Voigt, infatigable travailleur, qui vient de
remporter le Critérium International, format réduit du Tour de
Romandie.



En l'absence du Russe Vladimir Karpets, Oscar Pereiro pourra
effectuer un premier test grandeur nature. L'Espagnol de la Caisse
d'Epargne est à la recherche d'une forme qui lui avait permis de
remporter le Tour de France 2006 après le déclassement de Floyd
Landis.

Les Suisses à l'exemple d'Albasini

L'armada étrangère devra s'attendre à trouver des Suisses
ambitieux comme Steve Morabito (Astana), Johann Tschopp (Bouygues)
et Alexandre Moos (BMC). Toutefois le plus dangereux sur une étape
sera sans aucun doute l'infatigable attaquant qu'est Michael
Albasini, brillant lors du Tour du Pays basque et 2e du GP
Indurain. Les coureurs helvétiques ne se sont plus adjugés de
succès d'étape depuis Fabian Jeker en 2005. Pour le classement
général, il faut remonter à 1998 avec Laurent Dufaux, dernier
Suisse à avoir remporté la boucle romande.



si/tai