Zabriskie gagne au Signal-de-Bougy. Evans proche du sacre

Cadel Evans (BMC) a sans doute pris une option décisive sur la victoire au Tour de Romandie lors du contre-la-montre du Signal-de-Bougy, remporté par l'Américain Zabriskie (Garmin). A la veille de la dernière étape entre Champagne et Genève, l'Australien compte 18'' d'avance sur l'Allemand Tony Martin et 19'' sur le Kazakh Alexandre Vinokourov.

Comme souvent dans un contre-la-montre décisif, il y a eu deux courses dans la course. Pour la victoire d'étape, l'Américain David Zabriskie (27'57'') a précédé de 2'' l'Australien Richie Porte, très discret jusque-là. Cet ancien vainqueur du prologue du Tour de France à Noiremoutier en 2005 ne comptait qu'une 3e place dans le contre-la-montre du Tour de la Sarthe comme meilleur résultat de la saison. "J'aime beaucoup ce genre de parcours, vallonné et roulant, qui peut vraiment fatiguer les organismes", a déclaré Zabriskie à l'issue de la course.

Pour le classement général, Tony Martin a placé le premier jalon en 28'24'', soit le 5e temps seulement. Il est vrai qu'un vent violent s'était levé sur les 20,1 km du parcours entre Aubonne et le Signal de Bougy sur les contreforts du Jura, alors que les derniers coureurs s'élançaient. Mais Cadel Evans a parfaitement mené sa course. L'Australien n'a concédé que 18'' à Martin, qui comptait un retard de 36'' au classement général.

La volonté n'a pas suffi à "Vino"

Malgré toute sa volonté, Vinokourov n'a pas pu tenir le rythme d'Evans. Le vétéran kazakh (37 ans) a concédé 29'' à l'Australien et doit sans doute laisser filer ses rêves de victoire pour son premier Tour de Romandie.

Maillot jaune au départ de l'étape, le Russe Pavel Brutt a concédé 2'24'' à Zabriskie, et a perdu sa place sur le podium. La dernière étape partira de Champagne (10h00) pour se terminer à Genève après 164 km.

Avec les ascensions des cols du Mollendruz et du Marchairuz, ce dernier étant situé à 60 km de l'arrivée à Genève, il y aurait de quoi tenter quelque chose lors de la dernière étape, mais les équipes de sprinters auront aussi intérêt à mettre un terme à toute échappée. Evans paraît donc parfaitement placé pour remporter son deuxième Tour de Romandie après son succès en 2006. Une victoire surprenante dans la mesure où le coureur de l'équipe BMC avait coupé un mois la compétition à la suite d'une blessure à la cuisse.

si/rou