Valverde gagne pour la deuxième année d'affilée

Absent en principe du prochain Tour de France, l'Espagnol
Alejandro Valverde s'est vengé sur le Critérium du Dauphiné Libéré
dont il a remporté à Grenoble la 61e édition. Le coureur de la
Caisse d'Epargne s'est imposé devant l'Australien Cadel Evans et
l'Espagnol Alberto Contador.



Dans la huitième et dernière étape, gagnée par le Néerlandais Stef
Clement, Valverde a conservé sa marge de 16 secondes sur Evans,
déjà préservée la veille dans l'étape-reine de l'épreuve. Dans les
contreforts du massif de la Chartreuse, le coureur australien a de
nouveau tenté de renverser la situation. Mais aucune de ses
accélérations ne lui a permis de décrocher son rival.

Valverde peut remercier Contador

S'il n'a pas gagné une
étape durant la semaine au contraire de l'année passée, Valverde a
dominé le Ventoux, jeudi dernier, quand il a repris les commandes à
Evans. Le double vainqueur du Dauphiné a bénéficié de la neutralité
bienveillante, voire de l'aide, de Contador, qui s'est contenté de
neutraliser Evans en montagne.



Au sommet de la dernière difficulté, dimanche, Valverde a
d'ailleurs posé la main sur l'épaule de Contador comme pour le
remercier, après cette dernière ascension durant laquelle Evans a
accéléré en vain à plusieurs reprises. "Nous sommes rivaux mais
aussi amis", a expliqué ensuite le lauréat du Dauphiné en
ajoutant que tous deux avaient eu des intérêts concordants pendant
la course.

Contador monte en puissance

Contador, venu pour monter en puissance à trois semaines du
départ du Tour de France (4 juillet à Monaco), a pu se rassurer sur
ce Dauphiné qu'il n'a pas cherché à gagner à tout prix. En
stratège, il a aussi avancé des pions pour la Grande Boucle en se
gardant d'attaquer l'équipe de Valverde (Caisse d'Epargne), qui
pourrait lui être utile selon les circonstances de course pendant
le mois de juillet.



Evans, pris dans la tenaille espagnole, a ajouté une nouvelle
deuxième place -la troisième depuis 2007 !- à sa collection du
Dauphiné. A la tête d'une formation affaiblie par les absences, il
a laissé filer une victoire à sa portée dans la montée du Ventoux,
jeudi dernier, quand il a fixé sa course en priorité sur Contador,
son futur rival du Tour, et a lâché plus de deux minutes à
Valverde.



L'Espagnol, qui avait été distancé dans le contre-la-montre, a
refait son retard d'un seul coup. Il a ensuite couru en défense
dans les grands cols alpestres (Izoard, Galibier, Croix-de-Fer,
Madeleine) pour signer son deuxième succès en deux ans dans le
Dauphiné, son deuxième en un mois dans une épreuve ProTour après le
Tour de Catalogne.



Pour Valverde, l'avenir se joue désormais en coulisses puisque
l'affaire, qui lui barre pour l'instant l'accès au Tour de France,
aboutira très probablement devant le Tribunal arbitral du sport
(TAS). Cette semaine, il devrait en savoir plus sur la possible
extension à d'autres pays par l'UCI de la sanction qui lui interdit
de courir en Italie.

La dernière étape à Stef Clement

Dans cette dernière étape, longue de 146 kilomètres, le champion
du monde du contre-la-montre, l'Allemand Bert Grabsch, longtemps en
tête, a été repris dans la côte de Saint-Bernard-du-Touvet, à 37
kilomètres de l'arrivée. Au sommet, le Hollandais Clement et
l'Américain Duggan ont basculé en tête, avant d'être rejoints
ensuite par le Français Sébastien Joly, lui aussi membre de
l'échappée initiale de 28 coureurs.



Joly a tenté de surprendre ses deux compagnons aux 1500 mètres
mais Clement a assuré la poursuite avant de s'imposer. Agé de 26
ans, le Néerlandais compte plusieurs titres de champion national du
contre-la-montre à son palmarès.



agences/rsch