Dès samedi, le Tour de Suisse

Aucun favori ne se détache vraiment dans la 71e édition du Tour
de Suisse, une épreuve où les organisateurs ont eu la main très
lourde avec la montagne, ne laissant sans doute qu'une seule et
unique étape aux sprinters.

2006: c'était Jan Ullrich

L'an dernier, Jan Ullrich s'était imposé, donnant les derniers
coups de pédale de sa carrière dans le contre-la-montre de Berne.
Depuis, l'Allemand s'est retiré, pris dans les méandres de
l'affaire Puerto.



Son dauphin Koldo Gil et le 3e Jörg Jaksche ont vu leurs noms
entachés, eux aussi, par l'affaire espagnole. Ils seront absents de
la boucle helvétique par la force deschoses, puisqu'ils ne sont
plus «sélectionnables» dans les épreuves du Pro Tour.

Cunego avec les favoris

Des coureurs tels Andreas Klöden et Matthias Kessler (Astana),
Vladimir Karpets (Caisse d'Epargne), Carlos Sastre et Frank Schleck
(CSC), Michael Rogers (T-Mobile) ou Yaroslav Popovich (Discovery
Channel) semblent bien armés pour jouer les premiers rôles sur les
routes escarpées de l'Helvétie.



Ce qui sera le cas, dans tous les cas, de Damiano Cunego, qui
vient de renoncer à la "Grande boucle" (voirci-dessous). Mais qui
sera prêt - à trois semaines du départ du Tour de France - à puiser
dans ses réserves pour conquérir une (belle) épreuve par étapes de
neuf jours? Les grimpeurs, sans doute. Ils trouveront un terrain à
leur convenance.

Un Tour court

Le tracé 2007 est le plus court depuis 1967 avec «seulement» 1255
km. Mais ceux-ci auront de la consistance. Si l'on enlève le
prologue et le contre-la-montre, ainsi que la 1re étape entre Olten
et Lucerne, le peloton retrouvera tous les jours de la montagne au
menu.



Dès la 2e étape, le col de la Flüela (2383 m) attend les coureurs
sur la route de la cité autrichienne de Nauders où Oscar Camenzind
s'était imposé au sprint avec son maillot de champion du monde en
1999 lors d'une étape raccourcie en raison de la... neige.



Le lendemain, après une traversée du Tyrol, la victoire se
disputera sur l'exigeante montée de Malbun au Liechtenstein là où
Fabian Jeker avait sans doute perdu le Tour de Suisse 2004 en
n'accompagnant pas tout de suite l'Autrichien Totschnig.

Une arrivée en Suisse romande

La caravane émigrera ensuite au Tessin mais en transitant par le
col du Lukmanier (1940 m) placé loin de l'arrivée à Giubiasco près
de Bellinzone. Dès le lendemain, le Tour de Suisse abordera sa
phase cruciale avec la seule arrivée en Suisse romande à Crans-
Montana.



Mais sur la route du Valais se dressera le plus haut col de
Suisse, le Nufenen et ses 2479 m avant d'atteindre la station
valaisanne par Lens. Crans-Montana a déjà signé pour
recevoir le Tour de Suisse en 2009 et en 2011.



L'étape-reine aura lieu vendredi avec une arrivée inédite au
sommet du col du Grimsel (2164 m) mais auparavant les coureurs
auront escaladé la Furka (2436 m) et le Susten (2224 m) pour ce
circuit des Alpes. Et même à la veille de l'arrivée, les coureurs
retrouveront de la côte avec la Lorette à Fribourg, le Weissenstein
et l'arrivée au Lac Noir (1047 m).



Les organisateurs qui se sont parfois plaints du manque
d'engagement des favoris ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes si
certaines difficultés sont escamotées par le peloton. Certes, il a
y peu de grands transferts à l'exception de Crans-Montana -
Ulrichen.



TSRsport.ch/Ed.Stutz

14 Suisses au départ

Les rouleurs seront les premiers à
dégainer samedi avec un prologue de 3,8 km à Olten. Fabian
Cancellara rêve de rééditer son exploit de Egerkingen lorsqu'il
avait endossé son premier maillot jaune au Tour de Suisse 2003
après son succès dans le prologue.



Il pourrait bien s'agir de l'unique opportunité pour un coureur
helvétique de se rêvetir de jaune. Les 14 Suisses engagés ne
semblent pas de taille à remporter le Tour. Même si Beat Zberg est
un coureur complet et qu'il bénéficiera du soutien de Stefan
Schumacher, l'Uranais semble loin de sa forme qui en avait fait le
dauphin de Garzelli en 1998.



agences/est