Oscar Freire s'adjuge la 1ère étape à Langnau

Le sprinter de la Rabobank a fait parler sa pointe de vitesse au
terme d'une étape bien exigeante pour une entrée en matière. Avec
cinq côtes de deuxième catégorie à escalader, les sprinters
paraissaient devoir se contenter d'un rôle de spectateurs.

Loosli et Zampieri en évidence

Mais le déroulement de la course a permis à certains d'entre eux
de rallier l'arrivée parmi le premier peloton fort de cinquante
unités. En fait, la course a été longtemps animée par le trio David
Loosli, Steve Zampieri et Inigo Landaluze. Les trois hommes se sont
échappés après 30 km pour compter jusqu'à 8'50" d'avance à 88 km de
l'arrivée sur les routes escarpées de l'Emmental. Malheureusement,
le trio a vu son avance fondre après le coup d'accélérateur produit
par l'équipe Rabobank. Il était repris à 2,5 km de la ligne
d'arrivée au terme d'une échappée de 118 km. Pour Loosli, il
restait la consolation de revêtir le maillot de la montagne et
celui des sprints.



Comme à Gand-Wevelgem, l'une de ses quatre victoires de la saison
devant Aurélien Clerc, Freire a devancé un Suisse sur la ligne
d'arrivée. Elmiger n'est pas parvenu à remonter le triple champion
du monde. Ce dernier effectuait sa rentrée après une pause de sept
semaines agrémentée de vacances en Egypte. L'Espagnol se prépare
pour être au top à l'occasion du Tour de France. Débarrassé de ses
problèmes de dos, le citoyen de Coldrerio (TI) demeure un
redoutable finisseur.

Dekker seule victime de marque

Cette première étape n'a fait qu'une victime de marque, le
Néerlandais Thomas Dekker. L'ancien vainqueur du Tour de Romandie a
concédé près de 15 minutes à son coéquipier Freire. Si les Suisses
ont été en vue dans ce premier secteur, Cancellara n'a pas réussi à
tenir la route des meilleurs dans la dernière ascension de la
journée. Le vainqueur de Milan - San Remo a rejoint la ligne
d'arrivée avec 23" de retard. La deuxième étape conduira les
coureurs de Langnau à Flumserberg sur 197 km avec une ascension
finale de 11 km, classée en 1ère catégorie.

CE QU'ILS ONT DIT



Oscar Freire: "C'était une étape difficile, je
savais que ça allait être dur. Cela s'est joué à rien parce que je
pensais vraiment que l'échappée allait aller au bout. Je suis
satisfait de cette victoire car c'est toujours important de gagner,
d'autant que le Tour de Suisse est une course de haut niveau. (Sur
le maillot jaune) Je le perdrai demain (dimanche) c'est sûr... Mais
c'est toujours sympa de le porter même si ce n'est certainement pas
mon objectif ici. Demain, l'arrivée en altitude au Flumserberg est
facile pour moi... mais en voiture! Non, il vaut mieux que je me
concentre sur les étapes qui me conviennent. Je m'étais bien reposé
avant cette course, qui est ma première depuis Liège-Bastogne-Liège
(fin avril). Entre les deux, je suis parti en vacances en Egypte,
et sans bicyclette!"



David Loosli: "Nos espoirs se sont envolés à deux
kilomètres du but... Je visais la victoire d'étape car je connais
bien ces routes, ce sont celles où je m'entraîne. Je savais qu'il y
avait quand même beaucoup de dénivellation sur cette étape et on ne
sait pas trop comment peut marcher une échappée avec autant
d'ascensions. On y a cru jusqu'à deux kilomètres de l'arrivée car
nous ne savions pas trop comment le peloton s'organisait derrière
nous. L'ambiance était géniale dans la dernière ascension du
Chuderhüsi, on se serait cru dans le Mortirolo pendant le Tour
d'Italie ! Mon objectif reste de gagner une étape sur ce Tour de
Suisse".



agences/tai